Revenge porn: Kaspersky révèle que de plus en plus de personnes échangent des nudes, s’exposant à des risques d’abus

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Moscou (© 2024 Afriquinfos)- Une enquête menée par Kaspersky en partenariat avec l’association En avant toute(s) auprès de 9.000 personnes dans le monde (dont 1.000 en France) apporte un nouvel éclairage sur les tendances concernant la possession et le partage de nudes, ces photos exposant des corps nus ou partiellement dénudés, sur les appareils mobiles et connectés. Les résultats de l’étude font état d’un changement fondamental dans les règles implicites régissant les interactions sociales et amoureuses à l’ère numérique, ces nouveaux comportements exposant les individus à des risques accrus.

Un phénomène global qui interpelle également l’Afrique de l’Ouest :

Les similitudes dans les comportements observés à travers différents contextes culturels laissent penser que la région pourrait être confrontée à des défis similaires.

Ces résultats sont tout aussi pertinents en Afrique de l’Ouest, où les phénomènes de cyber-harcèlement et de partage non consenti de contenus intimes sont en augmentation. La situation en Côte d’Ivoire concernant le cyberharcèlement et le partage non consenti de contenus intimes est préoccupante. Selon un rapport de l’UNICEF, un jeune sur quatre en Côte d’Ivoire a été victime de cyberharcèlement.

Ce phénomène prend souvent la forme de la diffusion non autorisée de photos ou de vidéos intimes, ce qui constitue une violation grave de la vie privée des jeunes. 33 % des jeunes interrogés ont vu leurs contenus intimes partagés sans leur consentement. Pire encore, 62 % d’entre eux ne savent pas vers qui se tourner pour obtenir de l’aide lorsqu’ils sont confrontés à de telles situations. Les jeunes Africains sont confrontés aux mêmes risques numériques que leurs homologues dans d’autres parties du monde, renforçant l’urgence de sensibiliser et d’éduquer sur la gestion des contenus intimes en ligne.

L’étude de Kaspersky révèle que 13 % des personnes interrogées en France ont déjà partagé des images dénudées d’elles-mêmes avec des personnes qu’elles fréquentent ou avec lesquelles elles discutent. Ce chiffre est particulièrement élevé chez les jeunes : 34 % des 16/24 ans et 31 % des 25/34 ans. De plus, 16 % des répondants ont admis avoir partagé de telles images à des fins de vengeance, et environ 1 personne sur 4 l’a fait « pour rire ». Ces pratiques peuvent entraîner des conséquences graves, telles que l’humiliation ou l’intimidation des victimes.

À l’heure où l’intelligence artificielle (IA) permet de créer de fausses photos intimes en un clic, l’étude montre à quel point les nudes sont devenus monnaie courante : 15 % des Français disposent de photos explicites d’eux-mêmes sur leurs appareils connectés, un chiffre qui grimpe à plus de 36 % chez les jeunes. Le problème s’étend également à la réception non consentie de ces images (cyber-flashing), un phénomène qui touche toutes les tranches d’âge.

« Notre étude met en évidence la normalisation croissante d’une pratique sociale aux conséquences problématiques : le public, en particulier les plus jeunes, partage de plus en plus d’images intimes sans tenir compte des conséquences que cela peut impliquer à long terme », explique Eric Buanga, eCommerce Manager France & NCWA chez Kaspersky. « Au cours des 25 dernières années, la technologie a facilité la capture et le partage de ces images, et les comportements et attitudes à l’égard des rencontres en ligne ont considérablement évolué, ce qui a accéléré la tendance à partager des messages intimes. La prise de conscience des risques encourus peut permettre aux individus de faire des choix numériques plus éclairés ».

Une autre préoccupation est que 54% des Français interrogés estiment que la victime est responsable de la diffusion de son image auprès de personnes malintentionnées dès lors qu’elle est à l’origine du partage initial. Cette tendance au « slut-shaming » place la culpabilité sur la victime, plutôt que sur ceux qui abusent de la confiance ou exploitent les images.

« Il faut que tout le monde soit conscient du fait qu’une fois qu’une image est partagée, il peut être difficile d’en contrôler la diffusion ou d’en assurer la suppression, ce qui peut entraîner un préjudice émotionnel et moral important. À mesure que le partage de nudes se banalise, le risque d’utilisation abusive, y compris le voyeurisme, le cyber-flashing et le revenge porn, augmente. Il devient urgent d’aider les jeunes à s’outiller autour des notions d’intimité et de confiance, pour endiguer la diffusion non consentie de ces contenus », ajoute Louise Delavier, Directrice des programmes de l’association En avant toute(s).

Les conseils de Kaspersky et de l’association En avant toute(s) concernant la gestion des contenus intimes

Réfléchissez avant de publier. Sachez avec qui vous partagez vos données et quand vous le faites. Pensez toujours à la façon dont le contenu que vous partagez en ligne peut être interprété et utilisé par d’autres.

Ne publiez pas des contenus intimes qui vous sont adressés. Ne les montrez pas à vos amis. La personne qui vous les a partagés vous fait confiance, il vous appartient de vous en montrer digne.

Après une rupture, supprimez les contenus intimes qui vous ont été envoyés, même si la rupture s’est mal passée. Partager ou montrer des contenus intimes sans l’accord de la personne qui vous les a envoyés est interdit.

Si on vous montre un contenu intime, vous pouvez indiquer à la personne que vous trouvez cela déplacé.

Pour vous protéger, essayez de ne pas partager de photos de vous-même où vous êtes facilement reconnaissable et identifiable, en évitant d’y faire figurer votre visage ou d’autres signes distinctifs.

Prenez soin d’identifier les messageries sûres et celles disposant d’un cryptage de bout en bout.

Si vous pensez être victime d’un abus en ligne, conservez des preuves et signalez-les à la police et aux plateformes sur lesquelles vous pensez trouver vos photos.

Vérifiez toujours les paramètres d’autorisation des applications que vous utilisez, afin de minimiser la probabilité que vos données soient partagées ou stockées par des tiers (et au-delà) à votre insu.

Kaspersky est une société internationale de cybersécurité et de protection de la vie privée fondée en 1997. Avec à ce jour plus d’un milliard d’appareils protégés contre les cybermenaces émergentes et les attaques ciblées, l’expertise de Kaspersky en matière de sécurité et de renseignements sur les menaces est constamment convertie en solutions et services innovants pour protéger les entreprises, les infrastructures critiques, les autorités publiques et les particuliers dans le monde entier.

Le large portefeuille de solutions de cybersécurité de Kaspersky inclut la protection avancée des terminaux, des produits et services de sécurité spécialisés, ainsi que des solutions de Cyber Immunité pour lutter contre les menaces numériques sophistiquées, en constante évolution.

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