« La CEDEAO est un patrimoine commun avec des droits et devoirs et ne constitue en aucun cas un corps étranger dans son espace naturel. Aucun Africain n’est étranger en Afrique, surtout dans une communauté créée de manière volontaire par des Etats africains depuis 1975 ». C’est en ces termes secs que la Fondation « Pax Africana » a convié les autorités du Mali à accepter sur leur sol le déploiement d’une force étrangère devant les aider à reconquérir plus de la moitié du territoire malien.
Créée et dirigée par Edouard Edem Kodjo, ancien secrétaire général de l’Oua (ancêtre de l’Union africaine), cette Fondation œuvre en faveur de la promotion de la paix en Afrique, à travers des efforts de médiation dans des crises africaines ou de prévention et de résolution des conflits.
« La Fondation Pax Africana exhorte la CEDEAO à tenir ferme dans sa décision d’envoyer des troupes au Mali. C’est une décision juste que tout Africain ne peut que soutenir ; décision qui ne doit pas être compromise par des considérations jusqu’ici exprimées par le pouvoir de Bamako », exprime s’indigne cette même Fondation dans une déclaration en date du 21 septembre, signée par Edem Kodjo.
Pour « Pax Africana», l’urgence du déploiement d’une force étrangère au pays de Salif Kéita n’est plus à démontrer : « Il est indispensable qu’une force soit stationnée à Bamako pour être capable de fonctionner et couvrir tout le champ opérationnel lui permettant d’atteindre les objectifs qui lui sont assignés. Ce que les chefs d’Etat-major de tous les pays de la CEDEAO réunis ont décidé en connaissance de cause doit être appliqué », rappelle-telle. Toutes choses sur la base desquelles Edem Kodjo et ses proches collaborateurs convient vivement « toute la classe politique malienne à tenir compte de la détresse des populations prises en otage dans le Nord du pays et de la nécessité de tout mettre en œuvre pour écourter leurs supplices et sauvegarder les richesses millénaires dont le Mali est dépositaire ».
« Pax Africana» a été lancée à Lomé au cours du dernier trimestre 2010 à Lomé. Elle s’est déjà investie dans la crise ivoirienne qui s’était exacerbée après la présidentielle d’octobre 2010.
Afriquinfos