"Les forces d'attente de la CEDEAO vont monter en puissance et seront dotées de 2.000 hommes", a-t-il déclaré, insinuant une utilisation de la force en cas de refus de la junte au pouvoir de rétablir l'ordre constitutionnel.
Pour les chefs de l'Etat de l'organisation ouest-africaine, la mise en alerte de la force de la CEDEAO vise également à parer à toute éventualité face à l'avancée de la rébellion touareg qui a pris la ville stratégique de Kidal au nord ouest du Mali.
"Nous ne permettrons pas une sécession au Mali. Nous devons à tout prix préserver l'intégrité territoriale de ce pays" avait énoncé en substance le président Ouattara lors de la rencontre d'Abidjan, précisant toutefois que "nous ne voulons pas la guerre dans le pays".
Une délégation de chefs d'Etat de l'organisation sous-régionale conduite par Alassane Outtara avait été empêchée d'atterrir jeudi au Mali par des jeunes manifestants pro-putschistes qui avaient occupé le tarmac de l'aéroport de Bamako.
M. Ouattara avait alors convoqué une réunion d'urgence à l'aéroport d'Abidjan à l'issue de laquelle la CEDEAO a joué la carte de la fermeté en proférant la menace d'une intervention militaire pour contraindre le junte dirigée par le capitaine Amadou Sanogo à quitter le pouvoir.
