A l'issue d'un conseil ministériel, M. Noureddine Bhiri, ministre conseiller auprès du chef du gouvernement tunisien, a déclaré que Tunis suit avec préoccupation les événements qui se produisent actuellement en Egypte faisant part de sa condamnation et son refus du traitement sécuritaire "violent" d'une manifestation pacifique, d'après un communiqué officiel de la présidence du gouvernement tunisien.
"Le Conseil ministériel a insisté sur l'impérative de mettre un terme à de telles procédures sécuritaires et poursuivre le processus démocratique", lit-on dans le communiqué.
Face à l'ambassade d'Egypte à Tunis, des partisans du parti islamiste Ennahdha ont organisé un rassemblement de protestation en signe de dénigrement quant au traitement qualifié de "sanglant" de l'un des campements pro-Morsi au Caire causant la mort à bon nombre de civils, a constaté le correspondant de l'Agence de presse Xinhua.
Des slogans hostiles aux forces armées égyptiennes ont été scandés par les manifestants qui ont appelé les autorités tunisiennes à "bouger rapidement pour mobiliser la communauté internationale dont les Nations-Unies contre les manoeuvres meurtrières des forces de l'ordre égyptiennes appuyées par l'armée ", a déclaré à Xinhua l'un des manifestants.
D'un autre côté, des marches et rassemblements de protestation ont été observés dans certaines provinces tunisiennes menés par des pro-islamistes dans une tentative de manifester leur soutien aux sympathisants du président égyptien déchu Mohamed Morsi.
Majoritaire à l'Assemblée constituante et à la tête de la Troïka (coalition tripartite au pouvoir), Ennahdha a qualifié de " massacre" le traitement sécuritaire du sit-in pro-Morsi au Caire. Il s'agit d'un "massacre perpétré par les autorités issues du coup d'Etat contre les sit-inneurs pacifiques au Caire", précise un communiqué d'Ennahdha.
D'après la même source, le parti Ennahdha considère les incidents survenu ce mercredi au Caire et dans d'autres régions comme "crime contre la révolution égyptienne" faisant part dans le même communiqué de sa solidarité avec le peuple égyptien "jusqu'à ce qu'il récupère sa liberté".
Par la même, Ennahdha appelle les factions politiques égyptiennes tout comme la communauté internationale à "assumer leurs responsabilités pour mettre un terme à ces crimes odieux et à appuyer le militantisme des Egyptiens".