La Côte d’Ivoire montre des signaux forts d’une décrispation socio-politique

Afriquinfos Editeur
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Dans un entretien publié mardi par des médias ivoiriens, la représentante spéciale du secrétaire général des Nations-Unies en Côte d'Ivoire Aïchatou Mindaoudou a indiqué que "la situation s'est globalement améliorée" et que "la Côte d'Ivoire est sur la bonne voie".

"Il y a beaucoup des développements positifs", a déclaré Mme Mindaoudou, relevant sur le plan positif des échanges de plus en plus fréquents entre l'opposition et les autorités.

Celle-ci a par ailleurs noté la libération de plusieurs prisonniers proches de l'ex-président Laurent Gbagbo, les réformes liées à l'adoption du statut de l'opposition, à l'adoption de la loi sur le financement des partis politiques et la décision du gouvernement de procéder à la révision de la liste électorale et à la composition de la Commission électorale Indépendante (CEI).

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"Ces décisions ont entraîné une certaine détente politique depuis quelques mois", a estimé la patronne de l'ONUCI.

Pour celle-ci, le fait que l'opposition tienne des meetings à travers tout le pays et dispose de la liberté d'aller à la rencontre de ses militants se présente également comme une avancée sur le plan politique en Côte d'Ivoire.

Sur le plan sécuritaire, Aïchatou Mindaoudou a relevé les efforts qui ont été faits par le gouvernement et par les partenaires dont l'ONU, visant à stabiliser la situation.

"La situation sécuritaire aussi s'est globalement beaucoup am éliorée. C'est vrai qu'il demeure encore des poches d'insécurité qui se rapportent le plus souvent aux différentes attaques, au banditisme etc. Mais de façon globale on peut dire que la situation s'est améliorée", a-t-elle insisté.

La représentante du secrétaire général de l'ONU a en outre noté "des acquis notables" sur le plan économique.

A en croire celle-ci, il y a une reprise économique encourageante, à l'exemple du forum international des investisseurs qui vient de se tenir dans le pays.

"La Côte d'Ivoire sort d'une longue crise, doublée d'une crise postélectorale. Donc les progrès sont lents. Ce sont des processus qui ne peuvent pas être réglés dans l'immédiat", a-t- elle expliqué, insistant sur des points sur lesquels il faut ré solument avancer.

"Il s'agit du dialogue politique, il s'agit de la ré conciliation nationale, de la mise en oeuvre d'une justice transitionnelle, de la promotion continue et soutenue du respect des droits de l'homme, le Désarmement, la démobilisation et la ré insertion (DDR), et la réforme du secteur de sécurité ", a-t-elle énuméré.

La Côte d'Ivoire retrouve de manière progressive la normalisation après la crise post-électorale aiguë qui a secoué le pays en 2010 et 2011, faisant au moins 3 000 morts et un million de déplacés.