Abidjan (© Afriquinfos 2017)-La dengue sévit en Côte-d’Ivoire depuis avril dernier. En effet, la souche de type 3 de cette maladie y a été détectée. S’en est suivie, récemment, le recensement d’environ 130 malades qui en souffrent, surtout dans la commune de Cocody à Abidjan.
Sur plus de 380 cas suspects recensés par l’Institut Pasteur en date du 23 juin, 130 ont été diagnostiqués positifs à la dengue à Abidjan. Tels sont du moins, les chiffres communiqués par l’Institut national d’hygiène publique (INHP).
Si parmi ces malades, deux décès ont à ce jour été enregistrés, « Il est toutefois difficile de confirmer que ces personnes sont mortes de la dengue, le lien est difficile à établir », précise Dr Daouda Coulibaly, chef du service de la surveillance épidémiologique de l’Institut national d’hygiène publique (INHP).
A noter que cette recrudescence des cas de dengue affecte principalement la commune abidjanaise de Cocody. De l’avis de Dr Coulibaly, « C’est clairement le foyer de l’épidémie, même si des cas ont également été détectés à Abobo ou à Marcory ». Mais rassure-t-il, « Nous ne sommes pas particulièrement inquiets : il est vrai que le nombre de cas est important, mais ce n’est pas la première fois que nous y sommes confrontés et nous avons les compétences pour y faire face ». Un bémol, toutefois : il faut une vigilance renforcée. Ce d’autant plus que cette maladie, transmise par le moustique de type Aedes, présente des premiers symptômes similaires à la grippe ou au paludisme.
Du reste, les premières enquêtes effectuées par l’INHP auprès des malades démontrent une transmission locale : en clair, que les malades ont été contaminés par le moustique infecté à Abidjan. Pour éviter toute propagation de cette maladie, contre laquelle il n’existe encore aucun traitement spécifique, des opérations de démoustication et de destruction de gîtes larvaires ont d’abord été menées à Cocody, avant d’être étendues à d’autres communes.
Dans la foulée, la sensibilisation des populations et du corps médical a été lancée. Dans ce cadre, confie Dr Daouda Coulibaly, « Nous rencontrons des médecins pour qu’ils soient au fait de la conduite à adopter face à un cas suspect, et nous menons également des opérations de sensibilisation auprès des populations pour ne pas laisser des gîtes larvaires se constituer, surtout en période de saison des pluies. »
innocente Nice