"Cette opération est capitale pour la Côte d'Ivoire et tous ceux qui vivent dans notre beau pays, ceci est une obligation pour tout état moderne, un pays émergent doit avoir des statistiques précises", a déclaré Alassane Ouattara après s'être fait recenser, avec son épouse, en sa résidence privée.
"Je vous encourage à vous recenser car il était temps qu'on le fasse pour connaitre combien nous sommes puisque le dernier recensement date de 1998", a-t-il ajouté.
Le recensement général de la population et de l'habitat (RGPH) 2014 prend fin le 16 avril et devrait concerner entre 23 millions et 25 millions de personnes.
Il va mobiliser 30.000 agents et coûter 12 milliards de francs CFA.
Le Front populaire ivoirien (FPI), de l'ex président Laurent Gbagbo, a appelé le gouvernement à "différer" l'opération estimant que "les conditions n'étaient pas réunies".
Selon le principal parti d'opposition, l'opération intervient dans un "contexte sociopolitique d'insécurité généralisée, d'ostracisme, de traque et d'exil forcé d'une grande partie de la population".
Plus de 200.000 Ivoiriens avaient dû fuir les violences post- électorales de 2010 qui ont fait au moins 3.000 morts en Côte d'Ivoire.
Selon les services onusiens, plus de 150.000 ont regagné leur pays mais environ 60.000 sont encore réfugiés dans les pays de la sous-région ouest africaine dont le Liberia où vivent encore près de 50.000 Ivoiriens.
Les précédentes opérations de recensement général de la population et de l'habitat (RGPH) en Côte d'Ivoire se sont déroulé en 1975, 1988 et 1998.
La population de la Côte d'Ivoire est estimée 19,8 millions d'habitants en 2012.
