"Retranchés au Soudan du Sud et en RCA, les rebelles ougandais de la LRA sont toujours présents en RDC où ils sont cachés dans le parc national de la Garamba. Ils font des incursions dans certains villages pour se ravitailler", a indiqué Abakuba.
Selon Abakuba, les populations qui ont fui les exactions de la LRA ne sont pas encore tous retourner dans leurs villages respectifs.
Certains craignent encore pour leur sécurité. Toutefois, il y a un calme relatif. Les axes routiers sont ouverts et les véhicules passent nonobstant quelques surprises désagréables de la part de ces rebelles.
Pour Abakuba, la force multinationale africaine qui devrait être déployée dans la région, n'est pas encore en RDC, où la sécurité est assurée par les Forces armées de la RDC (FARDC) avec la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la RDC (MONUSCO) .
A ce propos, le général Abdallah Wafi, représentant spécial adjoint du secrétaire général de l'ONU chargé de l'Est de la RDC, avait dit en janvier dernier que les efforts ont été faits conjointement au niveau de la MONUSCO, de l'Union africaine et de la sous-région pour combattre la LRA.
Mais, avait-il ajouté, la situation militaire et sécuritaire en RDC était telle qu'elle ne pouvait pas être partout à la fois, la force de la MONUSCO étant aujourd'hui de 2.000 personnes et l' essentiel de leurs forces étant concentrées dans l'Est de la RDC.
"Nous ne pouvons donc pas continuer avec la même intensité à traquer les éléments de la LRA et d'autres éléments dans d'autres coins de la RDC", avait-il souligné.
L'UA avait mobilisé en 2012 à Djouba, capitale du Sud-Soudan, une force militaire de 5.000 hommes pour traquer le chef rebelle ougandais de la LRA, Joseph Kony, recherché par la justice internationale pour ses nombreuses exactions en Afrique Centrale.