Brieuc Pont, porte-parole de la mission de la France auprès de l'ONU, a indiqué que la réunion, prévue lundi après-midi, était une initiative française "visant à informer le conseil et à procéder à un échange de vues entre les membres du conseil et avec le secrétariat de l'ONU".
Des combats ont fait rage au Mali ces derniers jours après que le gouvernement malien et les rebelles aient échoué à atteindre un accord lors des pourparlers visant à résoudre la crise qui déchire le pays.
Vendredi, Paris a confirmé son engagement militaire au Mali pour soutenir l'armée malienne dans son combat contre les rebelles, qui avaient contrôlé la ville de Konna au centre du pays et menaçaient la partie sud du Mali, dont la capitale Bamako.
Le président français François Hollande a souligné que, bien que l'intervention eut empêché les rebelles de s'avancer vers le sud, la mission de son pays n'était pas finie.
Selon la radio française RFI, la réunion de lundi devrait porter sur l'intervention militaire française au Mali et d'autres mesures éventuelles à adopter pour stabiliser le pays.
Le gouvernement français a exhorté le Conseil de sécurité à accélérer le déploiement d'une force d'intervention africaine de 3 300 personnes, afin d'aider l'armée malienne à reprendre le nord du pays.
Ce plan d'intervention militaire a suscité la crainte que le nord du Mali ne devienne un lieu de refuge pour le terrorisme et le trafic de drogues et d'êtres humains.
A la fin de l'année dernière, le Conseil de sécurité des Nations unies avait autorisé le déploiement d'une force visant à rétablir l'intégrité territoriale et l'ordre constitutionnel du Mali. Mais avant l'éruption des hostilités la semaine dernière, aucune offensive dans le nord du pays n'était prévue avant septembre.
A Paris, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a confirmé dimanche que l'Algérie avait autorisé les forces françaises à utiliser son espace aérien pour effectuer des opérations militaires au Mali.
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian a également confirmé que quatre avions de combat Rafale avaient bombardé dimanche le repaire des rebelles islamiques près de la ville de Gao dans le nord du Mali, indiquant que les camps d'entraînement des groupes islamiques armés et leurs dépôts logistiques avaient été détruits.
Selon des observateurs militaires, ces frappes aériennes marquent un tournant de l'opération militaire française au Mali. Avant les frappes aériennes de dimanche, les forces françaises étaient notamment engagées dans le centre du Mali pour empêcher les forces islamistes de s'avancer vers le sud du pays.
L'intervention française au Mali a été soutenue par l'Union européenne et les Etats-Unis.