‘Conférence 2025 de Nice sur les océans’: Le Maroc, modèle de gestion des côtes atlantiques 

Afriquinfos Editeur
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Affiche de la La 3ème Conférence des Nations unies sur l'océan (UNOC-3) (DR,Rivaje)

Rabat (© 2025 Afriquinfos)- La 3ème Conférence des Nations Unies sur l’océan (UNOC-3) se tiendra à Nice, en France, du 9 au 13 juin 2025. Cette Conférence, organisée conjointement par la France et le Costa Rica, vise à réunir les États membres des Nations Unies, des Agences spécialisées, la Société civile, le secteur privé et les donateurs internationaux pour discuter des défis de l’océan. Le Maroc, qui fait office de leader sur le continent dans le domaine de l’économie bleue, sera le porte-voix des Gouvernements africains à ces assises.

Les autorités marocaines préparent activement la participation à la 3ème Conférence des Nations Unies sur les océans (UNOC3). Le 9 mai dernier, la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement a co-organisé, en partenariat avec l’Ambassade de France au Maroc, un atelier préparatoire de haut niveau. Cet événement a réuni les principaux acteurs engagés dans la protection des océans (institutions publiques, chercheurs, acteurs du secteur privé et société civile), avec un accent particulier sur les priorités africaines en matière de gouvernance durable.

Ont en effet pris part à cette réunion préparatoire, des représentants des gouvernements africains, des organisations internationales, le monde scientifique, la société civile ainsi que les jeunes porteurs de projets pour l’océan. Cette rencontre vise à valoriser et à fédérer les initiatives marocaines et africaines dans le domaine de la gouvernance des océans, et à renforcer la mobilisation autour des enjeux liés à la durabilité des écosystèmes marins.

Sous la houlette du Maroc, tout ce beau monde a échangé autour de recommandations, en particulier africaines, concernant les priorités à porter lors de la conférence de Nice, à savoir le renforcement des connaissances scientifiques sur les océans, le financement de l’économie bleue durable et la protection des écosystèmes marins à travers des mécanismes multilatéraux inclusifs. Cet atelier a contribué notamment à consolider la voix africaine en amont de l’UNOC-3 et à rappeler l’importance d’une mobilisation intergénérationnelle pour un avenir océanique durable.

Ce rapprochement entre les différentes parties du continent sous le leadership du Maroc, est parti du constat que sans coordination régionale, sans mécanismes de transparence sur les captures, sans harmonisation des zones interdites, la tendance actuelle pourrait mener à l’épuisement irréversible des ressources d’ici une décennie. Le cas du Sénégal est emblématique d’un modèle à bout de souffle. En à peine deux décennies, les captures artisanales de sardines y ont chuté de près de 90%, passant de plus de 60.000 tonnes en 1994 à moins de 7.500 tonnes en 2017.

Face à cette situation préoccupante, la 3ème Conférence des Nations Unies sur les océans ne pourra plus se permettre d’en rester à des déclarations d’intention : les pays africains attendent des mécanismes concrets, contraignants et financés. La Maroc par sa capacité de transformation, son poids exportateur et son expertise réglementaire, est le seul pays de la façade ouest-africaine à pouvoir imposer un nouveau standard.

S. B.