La Commission ouest-africaine des drogues s’active et se dirige vers le Mali

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Après une réunion de concertation entre ses Commissaires en avril dernier à Accra (Ghana), la WACD (présidée par le Président Olusegun Obasanjo et composée d’une dizaine d’éminentes personnalités originaires d’Afrique de l’ouest) passe à l’étape de tournées en Afrique de l’ouest. L’objectif ultime de ses actions demeure le même : porter à l’attention du peuple ouest-africain et des décideurs y vivant le danger commun les guettant, si les trafics de tous genres se poursuivent en Afrique de l’ouest.

Pour joindre l’acte à la parole, la WACD se rendra du 26 au 28 août prochain au Mali pour aborder sa thématique de prédilection : la flambée du trafic et de la consommation des drogues en Afrique de l’ouest au cours de la décennie écoulée. Vaste Etat d’Afrique de l’ouest sortant d’une année et demie d’une crise militaro-identitaire, le Mali est traversé ces dernières années par différents courants de trafiquants qui profitent de l’absence de contrôle du pouvoir de Bamako sur la grande zone sahélienne de son territoire pour s’adonner à une série d’activités illicites.

Dans le cadre de l’opérationnalisation de son plan d’actions, la WACD vient de séjourner du 19 au 21 août 2013 en Guinée-Bissau. Pays formé de nombreux îlots échappant au contrôle du pouvoir central en proie à une instabilité chronique depuis au moins une décennie, la Guinée-Bissau peine à faire face depuis plus de cinq ans à la récurrence des transactions des narcotrafiquants sur son sol.

Un constat que le Président Obasanjo a de nouveau touché du doigt, en visitant ces derniers jours la patrie de Koumba Yalà. « Ce pays est confronté à un réel problème en matière de drogues (…) Il ne pourra pas le résoudre seul. Aucun pays ne pourrait relever un tel défi seul. Mais les autorités doivent démontrer leur volonté politique d’affronter ce fléau, si elles veulent obtenir l’aide régionale et internationale dont le pays a besoin » en la matière, a confié M. Obasanjo.

« Là où il y a transit (de drogues), il y a généralement consommation », a renforcé sur le sujet la Commissaire Christine Kafondo qui était aussi du voyage de la WACD à Bissau. Cette dernière a insisté par ailleurs sur l’importance d’une plus grande sensibilisation des jeunes bissau-guinéens sur les risques liés à la consommation des drogues, tout en se félicitant de la non-généralisation, pour l’heure dans ce pays, de la consommation des stupéfiants.

Un constat alarmant qui a amené la délégation de trois membres de la WACD à échanger avec des représentants des pouvoir exécutif, parlementaire et judiciaire, de la société civile et le corps diplomatique accrédité en Guinée-Bissau, à la faveur de sa visite.

La WACD où siège également la Fondation «PAX AFRICANA » (Forum Panafricain pour la Paix et le Développement) d’Edem Kodjo commandite, parallèlement à ses sorties officielles sur le terrain, une kyrielle de rapports d’experts portant sur divers aspects du trafic et de la consommation des drogues en Afrique de l’ouest.

Afriquinfos

(Par Edem Gadegbeku)