Comment muscler les échanges dans la CEMAC dans les prochaines années?

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Libreville (© 2022 Afriquinfos)- C’est autour du thème « Consolidation des acquis et perspectives » que s’est tenu du 30 août au 1er septembre 2022 à Libreville la capitale gabonaise, les états généraux sur le fonctionnement des institutions, organes, institutions spécialisées et agences d’exécution de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

Ces travaux, qui interviennent quinze ans après l’entrée en vigueur des réformes institutionnelles de la CEMAC, visent à faire un diagnostic complet sur le fonctionnement de la Communauté, après la mise en œuvre du Programme de Réformes Institutionnelles (PRI), selon un communiqué de l’organisation.

Alors que les économies en zone CEMAC sont encore trop dépendantes du pétrole et insuffisamment diversifiées comme la plupart des économies africaines, la crise pétrolière de 2014 a ruiné les pays d’Afrique Centrale et a failli entraîner une dévaluation du FCFA.

La rencontre était donc l’occasion pour les participants d’optimiser le système institutionnel face aux défis majeurs qui interpellent la CEMAC.

L’un des points évoqués lors des états généraux,  la question du franc des Colonies françaises d’Afrique (CFA) dont la Fin en Afrique de l’Ouest résulte de l’accord de coopération signé le 21 décembre 2019 entre Emmanuel Macron et les gouvernements des Etats membres de l’Union monétaire ouest africaine.

Le FCFA est également la monnaie commune dans six pays d’Afrique Centrale à savoir le Cameroun, la Centrafrique, le Congo-Brazzaville, le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Tchad.

Le nom de la monnaie a été posé. Le professeur Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la CEMAC, s’est abstenu d’en dire un peu plus sur l’évolution de ladite réforme du franc CFA. «Cette réforme est en cours, mais nous avons un mandat de confidentialité. Je ne dois pas vous dire ce qui se passe actuellement». « Naturellement, les gens voient ce qui se passe actuellement en Afrique de l’Ouest avec l’eco. Cela n’a pas beaucoup avancé en Afrique de l’Ouest », a-t-il noté.

La seule avancée en Afrique de l’Ouest, a-t-il affirmé, « c’est qu’ils ne déposent plus leurs réserves aux comptes d’opérations. La France leur a remis leurs réserves ». « Ce n’est pas un copier-coller », a-t-il affirmé, appelant à un modèle original « propre à l’Afrique Centrale ».

Le Gabon a été le dernier pays de l’organisation à adopter le passeport de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale.  Sur six pays membres de cette organisation d’intégration régionale, seul le Gabon n’avait pas encore commencé à émettre ce document qui matérialise la libre circulation des ressortissants dans les pays membres.

Vignikpo Akpéné