La CENI obligée de revoir sa copie conformément à l’accord global inter-guinéen

Afriquinfos Editeur
5 Min de Lecture

Et dans son nouveau chronogramme, la CENI a proposé la date du 24 septembre pour la tenue du scrutin législatif. Ce nouveau chronogramme a adopté lors d'une plénière tenue ce lundi dans les locaux de l'institution, selon un communiqué rendu public ce mardi.

Ce chronogramme décline en "quarante huit opérations qui débouchent sur la date du 24 septembre 2013 soit 84 jours à compter de la date de signature dudit accord inter-guinéen".

Cette même plénière du lundi, a prorogé la période de dépôt des dossiers de candidatures initialement prévue "du 6 au 15 juillet de cinq jours soit du 6 au 20 juillet inclusivement selon la demande formulée par certains politiques au comité de suivi", indique notre source.

- Advertisement -

Quant à la révision complémentaire des listes électorales, elle se déroulera du "13 au 28 juillet sur toute l'étendue du territoire national".

La CENI informe par la même occasion les partis politiques engagés dans le processus électoral en cours à désigner leur représentant dans les CARLE jusqu'à la date du 12 juillet 2013.

Maintenant que le nouveau calendrier est fixé par la CENI, il reviendra maintenant au président de la république d'entériner cette nouvelle date. Comme le veut la loi électorale guinéenne.

Par ailleurs, en vue de parvenir à tenir le délai du vote, la Commission électorale nationale indépendante n'entend pas lésiner sur les moyens, surtout pour ce qui est de la communication.

Dans cette lancée, un plan d'urgence de communication a été conçu, dans le cadre de la révision complémentaire des listes électorales.

Il s'agit d'une campagne "intensive" dont le démarrage est prévu ce mardi 9 juillet sur des radios et TV de Conakry et de l'intérieur du pays. Ce, pour une durée de quinze jours.

Il faut souligner que l'accord global inter-guinéen signé le 3 juillet a mis un accent particulier sur le fonctionnement de la CENI. Ceci, sur insistance de l'opposition qui n'a cessé d'émettre des réserves sur le fonctionnement de cette institution.

Allant jusqu'à soupçonner son président d'avoir des accointances avec le pouvoir, en vue "d'éventuelles fraudes électorales en faveur de la mouvance présidentielle".

Il a fallu que cette mouvance persiste sur la neutralité de la CENI et son président Bakary Fofana, ainsi que sur la capacité de l'opérateur sud-africain Waymark, chargé de la gestion de la logistique électorale, pour que les opposants fassent preuve de compréhension au final.

Et pour remédier aux "dysfonctionnements" de la CENI, des mesures suivantes ont été toutefois prises par les signataires de l'accord global. Ceux-ci portent entre autres sur le "respect strict de la loi organique et de son règlement intérieur par la CENI et le retour de l'harmonie au sein de l'institution et le respect de la périodicité des réunions y compris celles prévues par le règlement intérieur".

Pour ménager les susceptibles des uns et des autres et éviter des velléités de la part de certains acteurs destinées à fouler aux pieds le dit accord, un comité de veille est mis en place.

Celui-ci comprend toutes les parties concernées et est placé sous la présidence d'un magistrat. Une première réunion de ce comité devait se tenir la semaine dernière dans les locaux de la Maison commune de Coléah, abritant les institutions onusiennes basées à Conakry.

Pour sa part, la CENI à travers son président Bakary Fofana a déclaré jeudi dernier devant une mission de l'Union Européenne conduite par Madame Caroline Monmarchon, pour dire que "la CENI veut organiser l'une des meilleures élections en Afrique de l'Ouest".

Cette mission était venue en Guinée pour préparer le terrain pour un éventuel déploiement d'observateurs, durant le scrutin législatif prévu en fin septembre.