Lomé (© 2025 Afriquinfos)-Pour la Fête de la Musique les 21 et 22 juin 2025, plusieurs pays en Afrique offrent des expériences musicales uniques.
Un concert Togo-France-Jamaïque se tient à l’Institut Français du Togo, ce 21 juin 2025. Le spectacle va célébrer les racines africaines du reggae avec des artistes venus du Togo, de la France et de la Jamaïque.
Un autre événement AFRO VIBES TOGO se tient également ce 21 juin 2025 à Lomé et à Kra, au Nord, pour une Fête de la Musique 100% gratuite. Les scènes seront ouvertes à plus de 10 artistes togolais et africains, des shows live, des DJs, de la danse, de l’ambiance.
Au Maroc, le village 100% culturel africain « This is Africa » invite le public à un spectacle festif placé sous le signe de la musique, des rencontres et des cultures africaines ! En partenariat avec l’Institut Français de Casablanca et Casablanca Events et Animations, cet événement promet une expérience vibrante et inoubliable.
A Saint-Denis et à Pierrefitte-sur-Seine, ce 21 juin 2025, la fête prendra des accents puissamment africains. Deux artistes majeurs y sont attendus : la grande Oumou Sangaré, surnommée la « diva du Wassoulou », et Jessy Matador, ambassadeur de l’afro-pop urbaine aux sonorités congolaises. Deux figures radicalement différentes, mais unies par un même désir : faire danser, faire penser, faire communauté.
L’Institut français du Congo (IFC) de Brazzaville invite toute la ville à célébrer la Fête de la musique, avec un spectacle 100 % gratuit réparti sur trois scènes : le parvis extérieur, le hall et la salle Savorgnan de son bâtiment emblématique.
Parmi les talents à savourer, on notera la présence de Jessy B, David Chakalewa, compagnie Musée d’arts, groupe Breil, Folk sanza, TH musika, Les fantastiques, Roxy le padré, MG One, L’enfant béni, Sam Chilson, Le collectif real hip hop, Felia Makinou, John Brown, Mr Totem, Groove, etc
Cette année encore, l’IFC confirme son ambition qui est d’offrir un accès libre et gratuit à la musique, à la fois pour les talentueux amateurs et professionnels, dans le cadre d’une fête célèbre dans le monde entier. Le concept « Faites de la musique ! », lancé en 1975 par l’Unesco, a encouragé les artistes au fil des ans à se produire dans les espaces publics. En 2025, cette tradition se déploie dans une centaine de pays, dans une ambiance de convivialité et de partage, mais aussi comme une occasion unique de promouvoir la diversité culturelle. En effet, à Brazzaville, tout comme à Paris, Kinshasa, Dakar ou New York, le 21 juin est un jour de rencontre entre cultures, générations et styles artistiques.
Une célébration née en 1982 en France
Par ailleurs, cette célébration contribue à renforcer le tissu local, notamment dans le secteur de la musique. La participation d’artistes locaux sur plusieurs scènes gratuites renforce l’attractivité culturelle de la capitale.
Africa Sound City en collaboration avec l’Institut Français de Cotonou donne rendez-vous les 20 et 21 juin à partir de 18h,. Deux soirées inédites seront dédiées à des artistes d’exception qui sont programmés pour emballer le public qui fera le déplacement dans une ambiance de folie. Il s’agit de l’artiste chanteur rappeur Yêhoué Yéton et de la mélodieuse Queen Fumi.
L’ancien finaliste du Prix découverte RFI, Yêhoué Yéton est connu et prisé pour sa fougue sur scène.
Après Sarh et Moundou, la Fête de la Musique organisée par l’Institut français du Tchad (IFT) s’installe à N’Djamena pour une double célébration artistique. L’édition 2025 réserve deux dates majeures aux mélomanes de la capitale.
Le premier rendez-vous s’est tenu ce mercredi 18 juin sur la grande scène aménagée au parking du stade de Diguel, transformé pour l’occasion en véritable espace festif à ciel ouvert. Le public a eu droit à une programmation éclectique portée par des figures montantes et confirmées de la scène tchadienne. Parmi les têtes d’affiche de cette soirée on a AZ Baby, L’Homme d’Amour, Queena, Hassana 45, Yves Mbaissidara, Goût de Chetan, Mr Nan, Idrissa Bah, Dilson le Mustang, Kesta et Cidson.
Un nom est étroitement lié à la Fête de la musique telle que nous la connaissons aujourd’hui : celui de Jack Lang, ministre de la Culture de 1981 à 1986 et de 1988 à 1993, qui lança la première édition en 1982. Mais l’idée lui aurait été soufflée par Maurice Fleuret, directeur de la Musique et de la Danse, qui se serait inspiré d’une idée plus ancienne dont l’origine est à attribuer à France Musique !
En fait, en 1976, Joël Cohen, musicien américain qui travaillait alors pour la chaîne musicale, propose des « Saturnales de la Musique » le 21 juin et le 21 décembre – une programmation musicale spéciale diffusée toute la nuit, pour fêter en musique les deux solstices. Il se trouve qu’à la même époque, le compositeur Maurice Fleuret est aux commandes d’une émission hebdomadaire sur France Musique. Le concept de Joël Cohen aurait-il inspiré le futur Directeur de la Musique et de la Danse de Jack Lang ? Quelle que soit l’origine de la Fête de la musique, à ses débuts, personne ne pouvait imaginer un tel succès populaire.
V.A.