Les chefs d’Etat Yayi Boni du Bénin, Mahamadou Issoufou du Niger, Alassane Ouattara de la Côte d’ivoire, Muhammadu Buhari du Nigeria et Macky Sall du Sénégal se sont réunis à huis clos, pendant 7 heures.
En ouverture au sommet, le président en exercice de la CEDEAO, Macky Sall s’est exprimé. Il a rappelé qu’il était présent afin de soumettre le protocole d’accord arraché dimanche soir après 3 jours de négociations avec le chef de la junte, le général Diendéré. «Le pouvoir militaire doit être soumis au pouvoir civil», a annoncé Macky Sall. «J'ai vu de mes propres yeux des civils battre des civils», a poursuivi le président en exercice de la CEDEAO, avant de souligner l’urgence de la situation.
Faire grâce aux putschistes
Pourtant le statu quo semble envisagé sur les points qui fâchent, à savoir le retour des exclus de l’ex-majorité présidentielle dans le jeu politique, clairement rejeté dans la capitale burkinabè. Macky Sall a également évoqué l’amnistie des putschistes, une décision clairement balayée du revers de la main à Ouagadougou par les antis-putsch. «Il est nécessaire de pardonner et de repartir sur de nouvelles bases», a défendu le Président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest.
Les autres chefs d’Etats présents au sommet de la CEDEAO à Abuja ce matin avaient le même point de vue que Macky Sall. «Vu la situation, c’est maintenant au peuple burkinabé de décider de son avenir», a confié l’entourage de l’un des chefs d’Etat, présents au sommet.
Innocente Akpéné