Cameroun : Le cacao mal séché ne sera plus vendu sur le marché mondial à compter du 1er avril 2013

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Ces mesures "qui s'imposent à l'ensemble des pays producteurs en général, et le Cameroun en particulier, comme une espèce de croisée des chemins, un quitte ou double ", délcare M. Mbarga Atangana, soulignant "la nécessité impérieuse pour les producteurs camerounais, de sécher leur cacao dans des aires appropriées".

"Pour nos filières en effet, à la date butoir du 1er avril 2013, ça passera ou ça cassera. Il est à cet égard de la première importance pour notre économie, au regard de la place prééminente que le chef de l'Etat accorde au monde rural et au secteur agricole, que nos producteurs se retrouvent, à bonne échéance, du bon côté de la barrière", a-t-il ajouté.

Par-dessus tout, il s'agira de trouver des solutions durables aux problèmes que sont, entre autres, le vieillissement des vergers cacaoyers, la relève des cacaoculteurs vieillissants, la dégradation des sols, les effets du changement climatique, la lutte contre les maladies et les insectes nuisibles, l'évolution des critères de qualité du cacao produit, ou encore la fluctuation des prix du cacao, a indiqué le ministre.

Quatrième producteur africain derrière la Côte d'Ivoire (1.350. 000 tonnes, 37,5% de la production mondiale), le Ghana (970.000 tonnes, 21%) et le Nigéria (240.000 tonnes, 6%), le Cameroun qui a atteint 208.000 tonnes (5,5% de la production mondiale) pour la campagne 2011-2012 contre 205.000 tonnes pour 2009-2010, tire l'essentiel de sa production de petites exploitations familiales dont la taille varie entre 0,5 et 10 ha.

L'essentielle de la production cacaoyère du Cameroun a longtemps été la variété trinitario, hybride combinant la rusticité forastero et l'arôme fin de la variété criollo.

De nouveaux croisements à partir de différents clones sont produits et en train d'être vulgarisés par l'Institut de recherche agronomique (IRAD) et la Société de développement de cacao ( SODECAO). Ils ont la particularité de résister mieux à la pourriture brune et aux capsides, principaux fléaux du cacao au Cameroun.

Ils présentent en plus une meilleure productivité, soit 700 kg à 1000 kg/ha au bout de 18 mois, contre 369 kg/ha au bout de 5 à 6 ans pour les plants traditionnels introduits par l'administration allemande en 1887.

Avec le café, la filière du cacao entièrement libéralisée occupe plus de 6000 planteurs. Elle bénéficie directement ou indirectement à 6.000.000 de personnes et, représente 40% des exportations du secteur primaire au Cameroun, selon des statistiques fournies par des experts de l'IRAD et de la SODECAO.