L’enjeu réel de ces élections législatives et communales, était le taux de participation. La CENI a annoncé qu’il était de 75% environ. Le taux de participation est certes élevé mais pas autant comme les communales de 2010, où le score tournait autour de 90% de participation. A Bujumbura, l’opposition bat les records. Le taux d’abstention est très élevé. Seuls 29% des électeurs se sont rendus aux urnes le 29 juin dernier.
La CENI, de son côté avance autre chiffre : les abstentionnistes et les bulletins nuls, s’élèvent à 20%. D’après de pareils chiffres, c’est donc sans surprise que le parti au pouvoir, (CNDD-FDD) arrive très largement en tête des scrutins législatifs et communaux, avec 77% des 100 sièges qui étaient en jeu.
Le président du parti, Pascal Nyabenda, a dévoilé sa joie après la publication des résultats. «Je suis content, même si je voulais encore plus de sièges. Mais, ça ne fait rien, je suis content», a-t-il déclaré. La coalition des indépendants de l’espoir, dirigée par Agathon Rwasa et Charles Nditije, suit le parti au pouvoir. Ils avaient pourtant annoncé qu’ils ne participeraient pas au processus électoral. 21 sièges leurs ont été attribués. La CENI a affirmé n’avoir reçu aucune requête formelle concernant leur retrait.
«On rejette les résultats pour plusieurs raisons. Le scrutin conduit ce jour-là, était sur fond de controverse quant au calendrier. Les conditions dans lesquelles cela s’est déroulé : sans médias, sans observateurs neutres, sous le coup de l’intimidation. Sur toute l’étendue du territoire nationale. Tout ça, ce sont des indicateurs qui montrent que c’est un scrutin qui n’est pas du tout valide. Pas du tout crédible», proteste Agathon Rwasa.
La coalition des indépendants a annoncé qu’elle rejette les résultats issus de ces élections et jure qu’elle ne siègera pas à l’Assemblée Nationale. En conclusion, les deux derniers sièges reviennent au parti lié au pouvoir : Uprona.
Innocente Nice
