Burundi: massacres ethniques et viols collectifs, dernières formes de violences (ONU)

Afriquinfos Editeur
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Le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a averti que «tous les signaux d’alarme, y compris celui d’une dimension de plus en plus ethnique de la crise, sont en train de virer au rouge», ajoutant qu'un «effondrement complet de l’ordre public est imminent».

Dans un communiqué, le haut-commissaire de l'ONU a dénoncé «des violences sexuelles commises par des membres des forces de sécurité et une forte augmentation des disparitions forcées et des tortures». Il a aussi réclamé une enquête sur «l’existence possible d’au moins neuf charniers» à Bujumbura et dans ses environs, y compris un dans un camp militaire.

«Mon organisation est en train d’analyser des images satellite afin d’apporter des éclaircissements sur ces allégations très graves», a dit M. Zeid.

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«Nous avons documenté 13 cas de violence sexuelle contre des femmes, qui ont débuté lors des opérations de recherche et d’arrestation ayant eu lieu après les événements de décembre 2015 dans les quartiers perçus comme soutenant l’opposition», a-t-il poursuivi. «Le scénario était similaire dans tous les cas: les forces de sécurité seraient entrées dans la maison des victimes, auraient séparé les femmes des autres membres de famille et les auraient violées, leur faisant subir dans certains cas des viols collectifs», a indiqué le responsable.

«Le nombre croissant de disparitions forcées, conjugué aux allégations sur l’existence de lieux de détention secrets et de charniers, est extrêmement alarmant», a-t-il déploré. Les violences au Burundi ont déjà fait plusieurs centaines de morts et poussé plus de 200.000 personnes à quitter le pays, selon l'ONU.

Innocente Nice