Ouagadougou (© 2021 Afriquinfos)- Environ 200 milliards de FCFA : c’est le montant alloué dans la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso. Selon une déclaration du ministre en charge de la Défense nationale, Aimé Barthélemy Simporé, le gouvernement a mis à la disposition de son département de 2016 à 2021, près de 200 milliards de FCFA dans la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso.
L’officiel a donné l’information vendredi devant les élus nationaux alors qu’il était interrogé sur la situation sécuritaire préoccupante du pays
Selon le général Aimé Barthélemy, le budget de son département est passé de 94,27 à 288, 94 milliards de FCFA entre 2016 et 2021, soit une augmentation de 194,97 milliards de FCFA.
D’après la même source, le budget du ministère de la Sécurité est passé de 62, 76 milliards de FCFA en 2015 à 72, 89 milliards de FCFA en 2016 puis 130 milliards de FCFA en 2021, soit une variation de 78,38% entre 2016 et 2021.
Il a signalé que les deux ministres de la Défense et de la Sécurité ont connu des dotations budgétaires conséquentes de 2016 à 2021, dans le cadre de la lutte contre les «forces du mal » au Burkina Faso.
Le ministre a expliqué que l’Etat a fait sa priorité la question terrorisme par la dotation de moyens financiers et logistiques dès les premières attaques terroristes du 15 janvier 2016 à Ouagadougou, au lendemain de la formation du gouvernement Paul Kaba Thiéba.
Aimé Barthélemy Simporé a souligné que cette approche militaire consistait à endiguer l’hydre terroriste dans le pays.
Une loi pour accompagner les FDS
Le patron de la Défense nationale a confié qu’une loi de programmation a été adoptée le 14 décembre 2017, par l’Assemblée nationale en vue d’accompagner les Forces de défense et de sécurité (FDS) dans leur combat de restaurer de l’intégrité territoriale.
A l’en croire, malgré le contexte sanitaire difficile en 2020, les efforts du gouvernement en matière de lutte contre le terrorisme ont été maintenus et renforcés à travers des assouplissements de procédures avec plus d’efficacité.
« Outre les programmes budgétaires, les appuis exceptionnels leur sont toujours accordés chaque fois que le besoin se fait sentir sur le terrain », a-t-il soutenu.
Pour lui, son ministère exécute tout son budget contrairement aux rumeurs qui soutiennent qu’il n’arrive pas à l’épuiser à travers les circuits intégrés des dépenses militaires.
Simporé a affirmé que celui de la Sécurité bénéficie, entre autres, des comptes et des équipements d’urgence pour assurer son fonctionnement.
A l’entendre, des efforts ont été faits au niveau de l’Agence nationale de renseignement (ANR) par les autorités politiques dans la lutte contre les terroristes.
Il s’est appesanti entre autres, sur la prise en charge des victimes, des blessés et celle des Volontaires de la défense pour la patrie (VDP) de l’Etat dans cette guerre asymétrique.
«J’appelle tous les Burkinabè à l’union sacrée dans cette lutte contre le terrorisme au Burkina Faso », a-t-il poursuivi.
Le 14 novembre 2021, une soixantaine de personnes dont plus de 50 gendarmes ont été tuées dans une attaque terroriste à Inata dans la région du Sahel.
Cette attaque qualifiée d’humiliation a provoqué une onde de choc au niveau de l’opinion nationale au regard de la dégradation sécuritaire dans le pays ces derniers temps.
Dans un discours prononcé le 25 novembre 2021, le président du Faso Roch Marc Christian s’est penché sur la question et a promis la formation d’un gouvernement resserré pour faire face au terrorisme.
V.A.