Dans un environnement marqué au plan international par une timide reprise de la croissance, et au plan national par les effets de la crise sociale, les 11 sociétés d'Etat et 2 établissements publics de prévoyance sociale ont maintenu le cap de croissance de leurs activités et présentent des résultats bénéficiaires pour la deuxième année consécutive.
Examinant les rapports de gestion et les états financiers pour l'exercice 2010 de 13 entreprises d'Etat, il ressort que le chiffre d'affaires global a enregistré une hausse de 14% entre 2009 et 2010 passant de 515,888 milliards de F CFA à 588,392 milliards de F CFA entre 2009 et 2010, soit une hausse de 72,504 milliards de F CFA. Cette hausse, rappelle-t-on, était seulement de 7% entre 2008 et 2009.
Toutefois le résultat net global a connu en 2010, une régression de 8,13% représentant 4,524 milliards de F CFA en valeur absolue. Il est passé de 55,635 milliards en 2009 à 51,111 milliards en 2010.
Au regard des résultats positifs et des performances économiques et financières enregistrées, l'Assemblée générale a félicité et encouragé toutes les sociétés.
Selon le rapport général, toutes les sociétés doivent travailler à maintenir les acquis enregistrés. Une résolution portant dispense de paiement de dividendes a été prise par l'Assemblée générale qui recommande la mise en place d'un cadre de concertation des sociétés d'Etat.
Présidant pour la première fois l'assemblée générale des sociétés d'Etat en tant que chef de gouvernement, M. Tiao a indiqué que cet espace va permettre de promouvoir les bonnes pratiques en matière de gestion.
C'est pourquoi, il entend imprimer une nouvelle dynamique aux sociétés d'Etat à savoir le changement au poste de directeur général tous les responsables qui ont plus de 5 ans à la tête de ces entreprises.
M. Tiao a saisi l'occasion pour rappeler les travailleurs à privilégier le dialogue et la concertation, mais surtout à respecter les procédures réglementaires en cas de revendications sociales.
Le chef du gouvernement a également invité les responsables de ces entreprises à poursuivre les efforts de maîtrise des charges de fonctionnement et à développer des initiatives à même d'améliorer la viabilité financière et la compétitivité des sociétés d'Etat.
Le nombre des sociétés d'Etat au Burkina Faso est passé de 13 à 16 au cours de l'année 2010 avec la création de l'Agence des travaux d'infrastructures du Burkina (AGTIB), de l'Agence de conseils et de maîtrise d'ouvrage délégué en bâtiments et aménagement urbain (ACOMOB) et la transformation du Centre de gestion des cités, initialement établissement public à caractère administratif en société d'Etat.