S'exprimant devant une foule nombreuse massée au niveau du carrefour du centre-ville de Fréha
(à 30 km de Tizi-Ouzou), le frère du mari de la victime a souligné que "la famille de Zohra, que Dieu ait son âme, se démarque de toute action de violence et de destruction, et qu'elle ne saurait cautionner de tels agissements, car n'honorant ni la mémoire de la victime et ne rend nullement service à la région qui a besoin de calme".
"La meilleure manière d'aider notre famille et la commune de Fréha est de rester calme, en privilégiant la voie pacifique pour exiger que toute la lumière soit faite sur cette affaire", a-t-il lancé à l'adresse d'un groupe de jeunes appelant à la marche et à la coupure de routes.
Dans la journée du mardi, un appel à la grève lancé par la coordination des comités de villages de Fréha a été suivi par tous les commerçants de la ville de Fréha.
Un groupe de jeunes, au nombre restreint, a procédé à la fermeture de la RN 12, au niveau de l'entreprise équipements électriques (ENEL) où ont été érigées des barricades avec des objets hétéroclites, a-t-on constaté également.
Dimanche soir, un élément de l'Armée nationale populaire (ANP, armée gouvernementale), croyant avoir aperçu des terroristes à proximité de la caserne, a ouvert le feu sur K. Zohra, âgée de 55 ans qui revenait d'une veillée funèbre en compagnie de deux autres femmes, rappelle-t-on.
Grièvement blessée, K. Zohra a succombé à ses blessures avant que les éléments de l'ANP ne puissent lui porter secours.
Les deux accompagnatrices de la défunte ont été blessées et évacuées à l'hôpital d'Azazga.
