Troisième audience pour Hosni Moubarak, premières dépositions de témoins

Afriquinfos Editeur
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Juste après le début du procès aux environs de lundi midi, des affrontements ont éclaté entre les avocats de M. Moubarak et les plaignants, car un des avocats de la défense a brandi une photographie de M. Moubarak. Le juge Ahmed Refaat lui a ordonné de quitter la cour et cet incident a conduit à une interruption d'audience de plus d'une heure.

Le procès a repris à 11h30 (09h30 GMT) et a été perturbé par deux interruptions dues à des débats intenses entre le juge et les plaignants.

Trois témoins ont déposé leur témoignage dans une pièce privée du tribunal. Le premier témoin, le général Hussien Said, directeur de la communication dans le secteur de la sécurité centrale, a déclaré que la sécurité centrale avait ordonné le recours au gaz lacrymogène et au canon à eau pour disperser les manifestants le 25 janvier à minuit.

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Mais il n'a pas divulgué l'identité des personnes ayant donné l'ordre.

"L'atmosphère dans le tribunal n'est pas bonne et les avocats de la défense s'expriment plus que les plaignants", a déclaré Amir Salem, un des plaignants s'étant opposé au juge et ayant quitté la cour.

M. Moubarak était allongé sur un brancard, comme lors des deux audiences précédentes, et était accompagné de ses deux fils.

Avant le procès, des affrontements avaient éclaté lundi matin devant l'académie de police, lieu du procès.

Des manifestants ont jeté des pierres sur les forces de sécurité. Des barrages érigés par la police ont été repoussés par les manifestants, d'après un journaliste de Xinhua.

Au moins dix personnes ont été blessées dans ces affrontements, a rapporté l'agence de presse officielle MENA. Quatre manifestants ont été arrêtés.

La troisième audience du procès de M. Moubarak n'est pas diffusée à la télévision, comme le prévoit un ordre du juge.

La première audience de M. Moubarak s'est tenue le 5 août, la deuxième le 15 août. Lors de ces deux audiences, l'ancien leader égyptien et ses deux fils ont nié toutes les accusations portées contre eux, notamment les meurtres et la corruption.

Dix avocats koweïtiens ont décidé de défendre samedi M. Moubarak pour montrer leur gratitude au soutien de M. Moubarak vis- à-vis des Koweïtiens pendant l'invasion irakienne en 1990. Quatre d'entre eux ont été autorisés à défendre M. Moubarak, d'après la chaîne de télévision égyptienne.

En tout, il y a 1700 avocats volontaires défendant M. Moubarak, mais seuls 50 d'entre eux ont été autorisés à pénétrer la salle d'audience.