"Nous allons organiser une conférence, puis publier un communiqué signé par toutes les forces et mouvements pour exprimer ce sur quoi nous nous sommes mis d'accord", a déclaré mardi à Xinhua Mohammed Attiya, membre du mouvement Kefaya.
Des affrontements sanglants ont éclaté samedi entre des manifestants et des partisans des autorités militaires près du siège du Conseil suprême des forces armées, au pouvoir, dans la zone d'Abassiya au Caire. Plus de 300 personnes ont été blessées dans cet incident.
"Nous ne voulons pas donner aux ennemis la possibilité de nous disperser et de détourner la révolution de ses objectifs", a déclaré Amr Ezz, porte-parole du Mouvement du 6 avril, qui constituait l'un des principaux groupements de la jeunesse dans les manifestations qui ont conduit à la chute de l'ex-président Hosni Moubarak.
"Tous les efforts des Frères musulmans visent à donner le contrôle au public", a déclaré Mohammed El-Baraka, important membre dirigeant du Parti pour la justice et l'égalité, branche politique des Frères musulmans.
Certains manifestants campent depuis le 8 juillet sur la place Tahrir dans le centre du Caire, avec différentes exigences, dont une accélération du procès des dirigeants de l'ancien régime et en particulier de M. Moubarak et de ses fils.
Toutefois, certains autres groupes politiques ont décidé de suspendre ce mouvement afin d'éviter les risques de heurts et de laisser au nouveau gouvernement une chance de répondre à leurs demandes.
