Boli condamné à deux ans de prison pour abus de confiance

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Il aura fait vibrer plus d’un en 1993 lorsqu’il a marqué le but qui a offert la victoire à l’Olympique de Marseille en finale de la ligue des champions face au Milan AC. Depuis lors, Basile Boli s’est fait un nom sur la scène footballistique et beaucoup plus tard sur la scène politique, étant secrétaire national de l’UMP en charge du codéveloppement, poste qu’il n’occupe actuellement plus. Aujourd’hui encore, il ne cesse de faire parler de lui. Mais dans un tout autre domaine.

En effet, l’ex footballeur revient sous les feux des projecteurs pour une histoire d’abus de confiance, avec son acolyte Patrick Givanovitch. Ils étaient tous les deux membres de l’association Entreprendre et réussir en Afrique (ERA), et y officiaient respectivement en tant que secrétaire général et délégué général. L’argent récolté par cette association était destiné à aider des migrants d’Afrique de l’Ouest (d’où est d’ailleurs originaire Basile Boli) à se réinstaller dans leur pays d’origine pour y monter des projets économiques. Mais c’était sans compter sur les deux compères qui se taillaient la part du lion avec des salaires très généreux (11.000 € pour l’un et 6.000 pour l’autre), des notes de frais injustifiées et des frais de déplacement exagérément arrondis au supérieur.

Les deux hommes qui se sont fait réclamer le remboursement de 250.000€ à l’association, tentent tant bien que mal de se disculper. Basile Boli, se revendiquant alors enfant du pays, a affirmé « il est impossible pour moi de m’enrichir sur le compte de l’ERA ». Il dément les accusations portées contre lui en affirmant qu’il a juste voulu donner à son continent un peu de ce qu’il avait reçu.