"Le programme national de développement du secteur de la justice se veut un outil de planification, de coordination, de programmation et de suivi-évaluation", a-t-elle expliqué.
Pour cette Garde des sceaux, de la législation et des droits de l'Homme au Bénin, la mise en oeuvre méthodique et efficace de ce programme national de développement du secteur de la justice permettra la création d'un environnement juridique et judiciaire plus adaptée, inclusif de toutes les parties prenantes à la chose judiciaire, véritable socle du développement du Bénin.
"Quelle économie pouvons-nous construire sans une justice forte, indépendante, crédible, une justice qui renforce la sécurité juridique et judiciaire, qui rassure et attire les investisseurs nationaux et étrangers, qui crée la richesse et qui facilite l'insertion le plus efficacement possible du Bénin dans l'économie mondiale", s'est elle interrogée.
Elle a souligné qu'en réalité, malgré les efforts consentis par l'exécutif béninois depuis des années pour la modernisation de l'appareil judiciaire du pays, l'administration judiciaire est encore confrontée à de nombreux dysfonctionnements dont les causes sont notamment, la lenteur excessive dans l'instruction des dossiers, la surcharge des rôles d'audience surtout en matière de litige domaniaux.
Outre ces maux, a-t-elle déploré, l'administration judiciaire du Bénin est également minée par la faiblesse du contrôle et de l'évaluation de l'action judiciaire, l'insuffisance de concertation et de synergie entre les acteurs de la justice et enfin la faiblesse ou l'inadéquation de l'armement textuel du pays.
