New-York (© 2024 Afriquinfos)-Le Groupe de Travail sur la Détention Arbitraire (GTDA) des Nations Unies appelle à la libération de l’homme politique et constitutionnaliste béninois, Joël Aïvo. Arrêté en avril 2021 et condamné en décembre de la même année, à 10 ans de réclusion criminelle, « le Professeur » est en détention pour des faits de « blanchiment de capitaux » et « d’atteinte à la sûreté de l’État ».
Le Groupe de Travail sur la Détention Arbitraire (GTDA) des Nations Unies a réitéré son appel à la libération de Joël Aîvo. Ceci à travers un appel émis en août dernier après celui de janvier 2024. Une deuxième interpellation dans laquelle l’ONU dénonce les conditions de détentions « inhumaines » de celui dont la candidature à la présidentielle de 2021, a été invalidée. La détention de Joël Aïvo est « arbitraire parce que dépourvue de toute base légale », ajoute le GTDA de l’ONU.
La privation de Joël Aïvo de sa liberté, selon le groupe de travail de l’ONU, est contraire aux articles 2, 3, 7,9,10, 11,19, 20 et 21 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et aux articles 2. 9.14,19, 21, 22. 25 et 26 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et relève des catégories I, II, III et V.
Aussi, les experts de l’ONU demandent au gouvernement béninois de prendre les mesures qui s’imposent pour remédier sans tarder à la situation de l’opposant Aïvo. L’organisme de l’ONU souligne que la mesure « appropriée consisterait à libérer immédiatement M. Aivo et à lui accorder le droit d’obtenir réparation, notamment sous la forme d’une indemnisation, conformément au droit international ».
Pour l’ONU, l’affaire Aïvo ne doit pas en rester là. Elle souhaite qu’une « enquête approfondie et indépendante soit menée sur les circonstances de la privation arbitraire de liberté de M. Aivo, et de prendre les mesures qui s’imposent contre les responsables de la violation des droits de celui-ci ».
Outre Joël Aïvo, le Groupe de Travail sur la Détention Arbitraire (GTDA) des Nations Unie avait également réclamé la libération d’une autre opposante Reckya Madougou, condamnée à 20 ans de prison. Cette demande est jusque-là, restée sans suite.
Boniface T.