Cotonou (© 2025 Afriquinfos)- Jeudi 17 avril 2025, des positions des Forces Armées béninoises ont été attaquées dans le nord du pays faisant 33 morts dans le rang des assaillants. Mercredi 23 avril 2025, le Gouvernement du Bénin a communiqué le bilan officiel de ces agressions meurtrières.
Le Gouvernement du Bénin a situé le peuple sur les dégâts humains des dernières attaques terroristes en date essuyées dans la partie septentrionale du pays. Selon son Porte-parole, Wilfried Léandre Houngbédji, les Forces de défense ont «neutralisé 33 présumés terroristes».
Leurs corps ont été découverts après ratissage, et les malfaiteurs seraient repartis avec des cadavres de leurs pairs. De son côté, l’Armée béninoise a «perdu 54 militaires dans deux attaques simultanées perpétrées aux environs de 10h15 le 17 avril 2025».
«8 décès ont été enregistrés aux chutes de Koudou et 46 au point triple», les deux positions ciblées par l’ennemi dans le Département de l’Alibori.
Le bilan provisoire de ces attaques qui était «estimé à 8 soldats trépassés» a ainsi été revu à la hausse après ratissage des Armées du Bénin. Ce bilan traduit l’ampleur de la menace jihadiste que, depuis 2019, l’Etat béninois peine à endiguer malgré la grande mobilisation logistique et de ressources humaines.
En plus du renforcement de l’effectif des Forces armées béninoises dans le septentrion, l’opération «Mirador» lancée en 2022 était censée contenir le fléau. En janvier 2025, en plein «Vodun Days», 28 soldats béninois avaient déjà perdu la vie dans une embuscade au niveau du même «point triple» précité.
Cette attaque avait été revendiquée par le JNIM (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans), un groupe lié à la nébuleuse Al-Qaïda.
Solution régionale dans la durée
Le «point triple» est une zone de savane et de forêts qui constitue une jonction entre les frontières du Bénin, du Burkina Faso et du Niger. A en croire le Porte-parole du Gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji, le manque de coopération entre ces 2 Etats voisins dans le cadre d’une stratégie régionale de lutte contre le terrorisme ne facilite pas la lutte contre l’ennemi commun. «Nous devons garder une constante en nous : quoi qu’il arrive et quelles qu’en soient les circonstances, rester unis et déterminés face à la menace terroriste qui plane sur notre pays», a motivé sur les réseaux sociaux, l’ancien Président du Bénin, Nicéphore Dieudonné Soglo, alors que la situation sécuritaire du nord-Bénin inquiète plusieurs citoyens de cet Etat ouest-africain.
Emmanuel M. LOCONON
