Washington (© 2024 Afriquinfos)- Les ministres chargés du Commerce des pays bénéficiaires de l’AGOA (African Growth and Opportunity Act), des Représentants de l’Union africaine (UA) et des communautés économiques régionales ainsi que des opérateurs économiques et des acteurs de la Société civile du continent africain, ont pris part du 23 au 26 juillet dernier à la 21ème édition du « Forum de la Loi sur la croissance et les opportunités en Afrique », sous le thème «Repenser l’AGOA pour un avenir inclusif, durable et prospère». Avec pour objectif: échanger sur la prorogation de l’AGOA ainsi que son amélioration profonde et sa durabilité en tenant compte du contexte économique actuel.
Co-organisé par le Gouvernement américain en collaboration avec l’Union africaine, le 21ème Forum AGOA qui s’est tenu à Washington, a mis face-à-face, de hauts représentants de l’Administration et du Congrès américains et des délégations africaines conduites par les ministres en charge du Commerce, des émissaires de l’UA et d’organisations régionales, des acteurs de la société civile et des opérateurs économiques. Leur mission : discuter de la prorogation de l’AGOA ainsi que son amélioration profonde et sa durabilité, en tenant compte du contexte de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
L’AGOA, la loi commerciale américaine qui vise à aider les pays d’Afrique subsaharienne à accroître leur accès au marché américain, entrée en vigueur en 2001, arrive à échéance en 2025. Aussi, les ministres chargés du commerce des pays éligibles présents à ce Forum ont-ils exprimé clairement diverses demandes à l’endroit de l’Administration américaine, notamment: le renouvellement rapide de l’AGOA avant la fin de l’année 2024 avec des améliorations et des amendements non controversés pour un minimum de 16 ans, afin de fournir la prévisibilité et la certitude requises aux relations commerciales et d’investissement entre les deux parties; la simplification des règles d’origine actuelles afin d’améliorer l’accès au marché ; la mise en place des programmes de renforcement des capacités pour aider les pays africains éligibles à répondre aux normes requises par l’AGOA ; des incitations fiscales et autres incitations aux opérateurs du secteur privé américain afin d’améliorer la chaîne d’approvisionnement, la valorisation et le programme d’industrialisation de l’Afrique.
Des requêtes qui ont trouvé écho favorable au niveau de Washington. L’administration américaine a précisé que le renouvellement de cette loi va connaitre une profonde réforme pour tenir compte de la durabilité et du contexte économique mondiale actuel. Toutefois, elle a souligné que la date et la durée de la prorogation ne sont pas encore définies.
Le commerce bilatéral de marchandises entre les Etats-Unis et l’Afrique subsaharienne dans le cadre de l’AGOA se chiffre à 47,5 milliards de dollars en 2023, soit une hausse de 6,2% par rapport aux 44,7 milliards de dollars de 2021.
Boniface T.