Algérie: Réactions diverses ce 1er juillet à la condamnation en appel de Boualem Sansal

Afriquinfos Editeur
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L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, le 29 octobre 2015 à Paris.

La Cour d’appel d’Alger a confirmé ce 1er juillet une peine de cinq ans de prison ferme à l’encontre de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné en depuis plus de sept mois et au coeur d’une grave brouille diplomatique entre l’Algérie et la France.

« Le verdict du Tribunal de première instance a été confirmé. Vous avez huit jours pour introduire un pourvoi en Cassation », a déclaré en français la présidente à l’attention de M. Sansal, présent et debout dans la salle. Le nouvel avocat français de l’écrivain, Me Pierre Cornut-Gentille, arrivé samedi, 28 juin 2025 à Alger, n’a pas voulu se prononcer sur cette éventualité. « Je n’ai pas de déclarations à faire, je dois rendre visite à mon client pour discuter avec lui d’un éventuel pourvoi », a-t-il dit. Me Cornut-Gentille a dit avoir rencontré ce 30 juin M. Sansal, 80 ans et atteint d’un cancer, qui « va bien ».

L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, le 8 septembre 2015 à Paris.

Le romancier et essayiste avait été condamné le 27 mars 2025 à cinq ans de réclusion en première instance, notamment pour des déclarations en octobre 2024 au média français d’extrême droite ‘Frontières‘, où il estimait que l’Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc. La France qui réclame depuis des mois sa libération a « regretté » la décision prise en appel, la jugeant « incompréhensible et injustifiée », selon un communiqué du Quai d’Orsay.

L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal le 4 septembre 2015 à Paris.

Paris a appelé « les autorités algériennes à faire un geste de clémence et à trouver une issue rapide, humanitaire et digne à la situation de notre compatriote, prenant en compte son état de santé et des considérations humanitaires. Notre souhait est qu’il puisse être libéré et soigné ». M. Sansal a été condamné pour « atteinte à l’unité nationale », « outrage à corps constitué », « pratiques de nature à nuire à l’économie nationale » et « détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays ».

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