Agression ignoble au siège de la CDPA: Des organisations professionnelles solidaires des professionnels de media agressés

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Des organisations de presse condamnent l'agression des journalistes ce 29 septembre 2024

Lomé  (© 2024 Afriquinfos)-  Une kyrielle d’organisations de presse ont exprimé leur indignation suite à l’agression de journalistes togolais ce dimanche 29 septembre 2024 alors que ces derniers couvraient une activité au siège de la CDPA.

Dans un communiqué signé de son président, le Patronat de la Presse Togolaise (PPT), a condamné avec la dernière vigueur l’agression des journalistes sur un lieu de reportage et dénonce la passivité des forces de l’ordre, quoique présentes sur les lieux, mais qui n’ont daigné voler au secours des professionnels des médias agressés, blessés.

D’après le PPT, plusieurs journalistes dont Godfrey AKPA, Hyacinthe GBLOEDJRO, Yawo KLOUSSE, Romuald Koffi LANSOU ont été pris à partie par une milice qui s’est infiltrée dans la masse.

‘’Agressés, battus, grièvement blessés, leurs matériels de travail et autres effets personnels emportés par la milice, ces journalistes pour la plupart, n’ont eu la vie sauve qu’en prenant la poudre d’escampette’’, relate le PPT.

‘’Le Patronat de la Presse Togolaise s’inquiète du retour des miliciens qui sont coutumiers d’actes d’agression violente et gratuite contre les journalistes. Le Patronat de la Presse Togolaise appelle les uns et les autres à protéger l’intégrité physique et morale de tous les journalistes dans l’exercice de leur profession’’, écrit Honoré Kokouda ADONTUI, le président de l’organisation.

’Agressés, battus, grièvement blessés, leurs matériels de travail et autres effets personnels emportés par la milice, ces journalistes pour la plupart, n’ont eu la vie sauve qu’en prenant la poudre d’escampette’’. 

Le Patronat de la Presse Togolaise s’inquiète du retour des miliciens qui sont coutumiers d’actes d’agression violente et gratuite contre les journalistes. 

Dans cette même veine, le Syndicat National des Journalistes Indépendants du Togo (SYNJIT) a dénoncé fermement les faits et a également exprimé sa vive préoccupation et son indignation.

’Le SYNJIT condamne fermement de tels actes intolérables qui portent atteinte à la liberté de la presse et au droit à l’information’’ et exige que toute la lumière soit faite sur ces événements douloureux, et que les auteurs de ces ignominies soient identifiés et traduits en justice sans délai. ‘’Il est impératif que l’État togolais prenne ses responsabilités, en garantissant la protection des journalistes et des professionnels des médias dans l’exercice de leurs fonctions’’.

Le SYNJIT rappelle que les journalistes jouent un rôle essentiel dans toute société démocratique en garantissant le droit du public à l’information. Les violences physiques et les intimidations à leur égard constituent une violation flagrante de la liberté de la presse, un pilier fondamental de toute démocratie

L’Ujit et le TRT

Tout en condamnant avec fermeté les faits, Elikplim Goka-Adokanu, secrétaire général de l’UJIT exige du gouvernement l’ouverture d’une enquête pour élucider les faits et situer les responsabilités.

Dans un communiqué lundi 30 septembre 2024, Elikplim Goka-Adokanu, secrétaire général de l’UJIT condamne cette agression des journalistes soldée par la saisie de leur matériel de travail.

Le Bureau Exécutif de l’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT) a également condamné avec fermeté les agressions et la saisie des matériels de travail des journalistes Godfrey Akpa, Hyacinthe Gbloedjro, Yawo Klousse et Romuald Koffi Lansou et d’autres reporters, lors de la couverture d’une rencontre politique, le dimanche 29 septembre 2024, au siège de la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA), à Lomé ”, a écrit M. Goka-Adokanu.

Pour le secrétaire général de l’UJIT, l’agressions des journalistes lors de cette rencontre politique est totalement inacceptable et n’a pas raison d’être.

‘’Togo Reporting Post’’ (organisation professionnelle centrée sur la promotion de la liberté de la presse et le journalisme d’investigation) a appris avec émoi ce 29 septembre 2024 l’agression d’un autre âge dont ont été victimes des journalistes et des acteurs politiques au siège du parti CDPA, à Lomé.

Cette agression violente, selon plusieurs témoignages recoupés, est survenue dans le cadre de la tenue d’une «rencontre citoyenne» organisée par la DMP (Dynamique pour la majorité du peuple), une rencontre qui avait pour principal orateur le député sénégalais et parlementaire de la CEDEAO, Guy Marius Sagna.

«Togo Reporting Post» condamne avec la dernière énergie les violences physique et morale exercées sur des confrères et consoeurs qui couvraient cette activité politique. Elle exige la restitution du matériel de travail confisqué auprès de certains professionnels de média sur place, ou emportés après le chaos général suscité par l’agression-surprise de ce 29 septembre 2024.

«Togo Reporting Post» a  invite les autorités togolaises, comme elles s’y sont engagées ce 30 septembre 2024, à travers diverses sorties médiatiques, à faire toute la lumière judiciaire sur ce douloureux évènement qui ne grandit pas l’image du Togo qui souhaite, depuis 2018, s’ériger en hub financier en Afrique de l’ouest.

Ainsi invite-t-il le gouvernement togolais au renforcement des conditions devant créer un environnement libre et sûr pour les journalistes et les professionnels des médias au Togo.

Tout doit être fait pour qu’ils puissent continuer à garantir le droit à l’information dans des conditions de sécurité maximale ” a-t-il exigé.

Le 29 septembre, des individus non identifiés ont fait irruption au siège de la CDPA, semant la terreur en s’en prenant aux participants, parmi lesquels figuraient le député sénégalais Guy Marius Sagna et des professionnels des médias.

Vignikpo Akpéné