Variole du singe: L’OMS conseille la vaccination du personnel de la santé en premier lieu

Afriquinfos Editeur
4 Min de Lecture

Genève (© 2022 Afriquinfos)- Prioritairement, le personnel de santé doit se faire vacciner contre la variole du singe, en raison de la limitation des stocks et l’approvisionnement des sérums. C’est la recommandation faite par ’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ce 08 juin 2022.

«L’OMS ne recommande pas la vaccination de masse contre la variole du singe», a déclaré le directeur général de l’agence onusienne, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse régulière à Genève.

Dans les quelques endroits où des vaccins sont disponibles, ces sérums doivent être utilisés pour protéger les personnes qui pourraient être exposées, comme le personnel soignant et le personnel de laboratoire, a détaillé l’OMS.

Selon l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, il existe des antiviraux et des vaccins approuvés pour la variole du singe, mais leur approvisionnement est «limité».

- Advertisement -

En attendant, l’Organisation de la santé met actuellement au point un mécanisme de coordination pour la distribution des fournitures en fonction des «besoins de santé publique et de l’équité». En outre, «la vaccination post-exposition, idéalement dans les quatre jours suivant l’exposition, peut être envisagée par certains pays pour les contacts étroits à plus haut risque, comme les partenaires sexuels, les membres de la famille du même foyer et les agents de santé», a poursuivi le Dr Tedros.

Pour lui, l’apparition soudaine et inattendue de la maladie dans plusieurs pays non endémiques suggère qu’il pourrait y avoir eu une transmission non détectée pendant un certain temps. « Combien de temps, nous ne le savons pas», a-t-il dit. Le chef de l’OMS soutient que, le risque que la variole du singe s’installe dans des pays non endémiques est réel. «Mais ce scénario peut être évité», a fait-il valoir, tout en rappelant les inquiétudes de l’OMS «pour les groupes vulnérables, notamment les enfants et les femmes enceintes».

Pour ce faire, l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU exhorte les pays touchés à œuvrer pleinement pour identifier tous les cas et les contacts afin de contrôler cette flambée et d’empêcher la propagation ultérieure de la variole du singe.

Plus de 1.000 cas de variole du singe confirmés en laboratoire ont été signalés par 29 pays non endémiques. Jusqu’à présent, aucun décès n’a été signalé dans ces pays. Plus largement, l’OMS s’est inquiétée du fait que la maladie se propage dans des pays où elle n’a jamais été observée auparavant. «Dans le même temps, nous devons nous rappeler que jusqu’à présent cette année, il y a eu plus de 1400 cas suspects de variole du singe en Afrique, et 66 décès», a fait valoir le Dr Tedros, rappelant que ce «virus circule et tue en Afrique depuis des décennies». Pour aider les pays, l’OMS a d’ailleurs publié des directives sur la surveillance de la variole du singe et la recherche des contacts, les tests de laboratoire et le diagnostic. Dans les prochains jours, l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU publiera des directives sur les soins cliniques, la prévention et la lutte contre l’infection, la vaccination et d’autres directives sur la protection des communautés.

V. A.