La CAN les années impaires a 10 ans : rétrospective 

Afriquinfos Editeur
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10 ans de la CAN

10 ans de la CAN | L’épidémie du Covid-19 qui sévit actuellement sur le continent laisse planer une incertitude sur la tenue de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) prévue en 2021 au Cameroun à qui la compétition avait déjà été retirée en 2019 pour retard dans l’organisation. Cette situation ne serait pas la première depuis que la joute continentale est passée il y a 10 ans, à sa nouvelle formule et se tient désormais les années impaires.

La Confédération Africaine de Football (CAN) doit bien se poser des questions sur la série de déconvenues qui survient depuis que sa compétition phare, la CAN, est passée en année impaire. C’est en mai 2010, cette année-là même où le bus de bus des Eperviers du Togo alors en partance pour leur base, est canardé dans l’enclave de Cabinda, que l’instance décide de faire jouer la Coupe d’Afrique de football, les années impaires.  Alors qu’elle a été désignée 3 ans plus tôt pour abriter la Coupe d’Afrique des Nations 2013, la Libye devenue un théâtre de guerre se voit retirer la compétition au profit de l’Afrique du Sud avec la promesse quelle sera aux commandes de l’édition 2017 que devait abriter la nation arc-en-ciel.

Vient ensuite la CAN 2015 qui verra le Maroc refuser d’abriter la compétition en raison de la propagation de l’épidémie d’Ebola. Le bras de fer avec la CAF et l’intransigeance des autorités marocaines, conduira à l’entrée en jeu de la Guinée Equatoriale, qui au pied levé, et en seulement quelques semaines, sera l’hôte de la CAN 2015. Place à la CAN 2017, sensée revenir à la Libye, sauf que les chars et les bruits de mortiers, ont toujours cours dans les rues de Tripoli. Nouvelle réattribution et cette fois-ci, c’est le Gabon qui se mue en « sauveur ». Alors qu’on s’avançait vers une 3ème CAN consécutive en Afrique Centrale, l’impréparation du Cameroun contrait la CAF à lui retirer la compétition et la confier à l’Egypte. Ce changement a suscité des chamboulements car les CAN 2021 et 2023 avaient déjà été confiées à la Côte d’Ivoire et à la Guinée. Ces pays ont dû accepter un glissement respectivement en 2023 et 2025, afin que le Cameroun, puisse organiser l’édition de 2021.

Les éliminatoires pour cette 33ème édition battaient leur plein quand, la pandémie de la Covid-19 s’est invitée dans l’équation avec son lot d’incertitudes.  Toutes les compétitions ont été arrêtées sur le continent dans l’attente que la situation sanitaire s’améliore. A ce sujet, le président de la CAF a été catégorique : « la santé des acteurs du football, est la priorité des priorités », « En tant que président de la CAF, j’invite personnellement tout le monde à être très prudent et attendre que la situation se normalise. A ce moment-là, on pourra éventuellement reprendre les compétitions. Je ne veux pas que le football soit une source de déstabilisation des mesures barrières prises par les différents gouvernements pour faire face à cette pandémie…La priorité, c’est la santé. Si cette crise perdure, c’est comme tout phénomène de vie humaine. Nous ne pouvons pas envoyer nos jeunes à l’abattoir », avait déclaré, Ahmad Ahmad. C’est donc désormais le « wait and see » pour déjà que les éliminatoires de la CAN 2021 soient bouclées avant d’envisager la tenue de la compétition elle-même.

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Boniface T.