Addis-Abeba (© 2020 Afriquinfos)- Depuis l’annonce par des laboratoires européens et américains de la découverte de vaccins contre la pandémie de la Covid-19, la course à l’achat du précieux sérum est lancée par les pays riches. Le président de la Commission de l’Union Africaine plaide pour que l’Afrique ne soit pas oubliée dans cette quête du remède. Pour Moussa Faki Mahamat, le continent doit même figurer parmi les premiers bénéficiaires.
Depuis le début de la pandémie du nouveau coronavirus, les chiffres l’attestent, l’Afrique est la partie du monde la moins touchée. Ce n’est pourtant pas une raison pour qu’elle soit délaissée dans la recherche des remèdes pour endiguer la maladie. C’est ce pour quoi plaide Moussa Mahamat Faki, président de la Commission de l’UA. Craignant que les nations du Nord, fortes de leurs moyens financiers, ne s’accaparent tous les stocks disponibles des vaccins disponibles, le responsable de l’UA a indiqué qu’il «faut que des vaccins soient disponibles. Il ne faut pas que ceux qui ont les moyens les monopolisent. Il faut que l’Afrique soit également comprise parmi ceux qui vont en bénéficier dès les premiers instants de ces vaccins».
Et d’ajouter que dans le cadre du Covax (coalition contre le coronavirus lancée par l’Organisation mondiale de la Santé pour s’assurer que les vaccins seront distribués équitablement), on nous a promis à peu près 20% de la demande internationale. Mais il faut vacciner facilement au moins 60% de la population, ce qui est un minimum pour atteindre peut-être une immunité collective».
Moussa Mahamat Faki a également évoqué les questions de logistiques et de conservation qui s’avèrent être des défis de taille dans la distribution du vaccin, avant d’insister «pour que les vaccins contre la Covid-19 soient un bien public disponible pour tous, partout, et particulièrement accessible en Afrique».
Boniface T.
