Comment sauver 3,5 millions de vies perdues en Afrique à cause du VIH-SIDA (ONU)

Afriquinfos Editeur
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Pretoria  (© 2023 Afriquinfos)- Un rapport publié par Economist Impact et ONUSIDA révèle que le financement intégral de la riposte au VIH aurait des retombées positives non seulement sur la réduction considérable des mortalités liées à l’épidémie mais aussi sur l’ensemble des systèmes de santé, la société et l’économie.

La pandémie de Covid-19 survenue en 2020 a quelque peu ralenti la dynamique de la lutte contre le VIH Sida. Les financements pour riposter face à la pandémie ont en effet drastiquement baissé et peinent à redécoller depuis. Pourtant, selon le rapport publié par ONUSIDA et Economist Impact, seul un plein financement aura une réelle incidence sur les courbes. Un financement intégral aura des « vastes répercussions socio-économiques et sera un pas pour les pays africains vers la mise en place de systèmes de santé plus résilients et mieux préparés pour prévenir les futures pandémies » assure Winnie Byanyima, la Directrice Exécutive du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida. Cela permettrait de réduire de 40 à 90% les nouvelles infections au VIH précise le rapport qui ajoute que les investissements alloués à l’épidémie de VIH favoriseraient également l’éducation, en particulier celles des jeunes femmes et des filles, réduiraient les inégalités entre les sexes et stimuleraient la croissance économique.

Pour étayer leurs conclusions, ONUSIDA et Economist Impact, ont comparé le scénario selon lequel les ressources financières nécessaires étaient intégralement couvertes pour atteindre les objectifs de la Déclaration politique 2021 sur le VIH et le sida et celui où les niveaux de financement et de service du VIH sont maintenus au niveau actuel. Selon eux, il est évident que l’augmentation des investissements actuels en faveur du VIH ‘’contribuerait à des avancées économiques plus larges et pérennes d’ici 2030, et libérerait par voie de conséquence des ressources inestimables pour répondre à d’autres enjeux essentiels en matière de santé’’.

Ce ne sont pas moins de 3,5 millions de vies qui pourraient être sauvées. En effet, ONUSIDA chiffre à 7 millions le nombre de décès dus au sida, mais souligne que la moitié peut être évitée si la riposte est intégralement financée et si les politiques vont dans la bonne direction. L’agence onusienne souligne que les pays à revenu faible et intermédiaire devront investir 29 milliards de dollars chaque année pour atteindre les objectifs visant à mettre fin au sida comme menace pour la santé publique d’ici 2030.

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S.B.