La Fondation Mo Ibrahim émet de grosses craintes autour de la reprise post-Covid-19 en Afrique

Afriquinfos Editeur
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Pretoria (© 2021 Afriquinfos)- La reprise post-Covid-19 sera très rude en Afrique. De nombreux rapports déjà parus le soulignent. Celui de la Fondation Mo Ibrahim rendu public le lundi 06 décembre insiste sur la persistance de la crise en Afrique et le risque qu’elle se prolonge dans un contexte où la couverture sanitaire est seulement de 6% sur le continent contre 66% dans les pays développés.

L’Afrique n’est pas près de sortir du marasme économique dans lequel elle est plongée depuis la survenance de la pandémie du nouveau coronavirus. Pour la Fondation Mo Ibrahim, la très faible couverture vaccinale actuellement sur le continent en sera la principale là raison. Elle rappelle que seuls cinq pays sont en mesure d’atteindre l’objectif de 40% de vaccination d’ici  la fin de l’année, objectif fixé par l’OMS. Et d’ajouter que seulement 6% de la population africaine est vaccinée contre 66% dans les pays développés. Une situation qui favorise l’émergence de nouveaux variants, à l’image de l’Omicron, tout comme la réticence des populations à se faire vacciner.

Pour ne rien arranger l’ostracisme que subit l’Afrique suite à la propagation du variant Omicron, risque de l’enfoncer durablement dans la crise, déplore la Fondation Mo Ibrahim. Le Président de la BAD, Adewumi Adesina, s’est notamment insurgé contre cette situation estimant que «l’exclusion des pays africains est très injuste, non scientifique et discriminatoire».

Le challenge pour l’Afrique est qu’avant la fin 2022, 70% de sa population soit vaccinée, au cas contraire, il sera quasi impossible pour le continent de sortir de la crise post-Covid-19. L’augmentation de la production locale et un meilleur partage des doses, sont des pistes de solutions proposés la Fondation du philanthrope soudano-britannique.

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Boniface T.