En Afrique subsaharienne, «les prévisions de croissance pour 2016 restent moroses», note la Banque dans la dernière édition «d’Africa’s Pulse».
En dessous du dynamisme que la région a affiché de 2003 à 2008
Le document publié précise que la croissance économique ne devrait être que de +3,3 % cette année en Afrique subsaharienne, un très léger mieux par rapport aux +3% enregistrés en 2015, mais loin des +4,5% réalisés en 2014. La sous-région reste «bien en dessous du fort dynamisme que la région a affiché de 2003 à 2008, avec un taux de +6,8%», souligne l’institution internationale.
La précédente édition d’Africa’s Pulse, publiée en octobre 2015, tablait encore sur une croissance de +3,7 % en 2015, +4,4 % en 2016 et +4,8 % en 2017. La révision à la baisse des performances de 2015 et des prévisions pour les prochaines années est une conséquence de l’impact de «l’effondrement des cours des matières premières» (hydrocarbures et métaux notamment) et de «l’atonie de l’économie mondiale, surtout du côté des marchés émergents», estime l’institution de Breton Woods.
Le taux de croissance mondiale est attendu à +2,5 % en 2016, estime la Banque mondiale, contre +2,4% en 2015.
De son côté, le recul des cours des matières premières a «fortement dégradé les termes de l’échange des pays exportateurs», dont le pouvoir d’achat sur les marchés internationaux est estimé à -16% en 2016, selon l’institution internationale. Cette dégradation devrait entraîner «un ralentissement économique dans toute la région de l’ordre de -0,5% par rapport aux projections [et] déséquilibrer la balance courante et le solde budgétaire de respectivement 4 et 2 points de pourcentage, par rapport aux projections initiales», note l’institution basée à Washington.
VIGNIKPO AKPENE