Selon des témoins, les manifestants en colère suite à l' arrestation il y a de cela 72 heures, de l'un de leurs camardes par la police, ont saccagé et brûlé des bâtiments administratifs, après avoir été dispersé "violemment" par les forces de l'ordre.
Ces manifestants sont pour la plupart des jeunes du mouvement " Touche pas à ma nationalité" qui réclame l'arrêt "immédiat des opérations d'enrôlement des populations", qu'il estime " discriminatoire à l'égard des populations noires du pays".
Aucun bilan des affrontements n'était disponible en début d' après-midi. Mais, des témoins font état de nombreuses arrestations dans les rangs de "Touche pas à ma nationalité".
Contacté à ce sujet, une source policière présente à Kaédi a minimisé l'ampleur des affrontements.
En septembre dernier, un manifestant de ce mouvement avait été tué dans la ville de Maghama, à l'est de Kaédi, par les balles de la gendarmerie.
Le 10 décembre dernier, des sympathisants du mouvement "Touche pas à ma nationalité" avaient manifesté devant le siège de la représentation de l'ONU à Nouakchott, avant de remettre une lettre destinée à Ban KI Moon, dans laquelle ils demandaient l' intervention de l'ONU pour "protéger les droits des minorités en Mauritanie.
