Au cours de leur manifestation, les membres du mouvement, en majorité des jeunes, ont scandé des slogans et brandi des banderoles, exigeant l'arrêt immédiat du recensement des populations qu'ils ont qualifié de "discriminatoire à l'égard des négro-mauritaniens".
Ce recensement entamé depuis plus de cinq mois a été présenté comme "irréversible" par de hauts responsables du gouvernement, expliquant qu'il vise à "assainir et à sécuriser l'état civil en Mauritanie".
Selon Wone Birane, porte-parole de "Touche pas à ma nationalité " ce mouvement revendique la suspension immédiate de ce recensement et la révision de la composition des commissions qui en sont chargées".
A la fin de ce sit-in, les manifestants ont remis une lettre au représentant du secrétaire général de l'ONU, dans laquelle ils ont renouvelé un ensemble d'exigences, dont une action des Nations Unies pour "protéger les droits des minorités et les victimes de la marginalisation en Mauritanie".
Le 28 novembre dernier, des membres de "Touche pas à ma nationalité" avaient manifesté à Nouakchott pour revendiquer un procès contre les auteurs "des exactions de 1989" contre le négro- mauritaniens, notamment l'ancien président Maouiya Ould Taya.
Ils avaient été dispersés par les forces de l'ordre avant d' atteindre le palais présidentiel.
