Sidie Tunis rouvre le débat autour de l’adhésion du Maroc à la CEDEAO

Afriquinfos Editeur
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Rabat (© 2022 Afriquinfos)- Le 24 février prochain, cela fera cinq ans que le Maroc a officiellement formulé sa demande d’adhésion à la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest CEDEAO. Depuis, à part un «accord de principe», le Royaume chérifien est toujours en salle d’attente sans grandes avancées sur le dossier. Mais les lignes pourraient bouger à en croire le Président du parlement de la CEDEAO, Sidie Mohamed Tunis en visite à Rabat. Ce dernier a affirmé que l’adhésion du Maroc à l’organisation régionale est «la meilleure chose pour nous tous».

Au sortir d’un entretien avec le ministre marocain des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, le Président du parlement de la CEDEAO a relancé les discussions sur l’adhésion du royaume. Sidie Mohamed Tunis a en effet affirmé devant les médias : «Nous allons voir de manière générale comment œuvrer vers l’adhésion à part entière du Maroc à la CEDEAO, car nous croyons fermement que c’est la meilleure chose pour nous tous». Et d’ajouter: «Nous examinons les stratégies, les possibilités et éventuellement les contraintes (..) mais pour l’instant, mes collègues et moi-même sommes très positifs à ce sujet». Ces déclarations viennent rouvrir le débat sur la demande du Maroc qui semblait devenir lettre morte.

Depuis février 2017 que la demande officielle a été introduite, le dossier n’a pas connu de grandes évolutions. C’est aussi silence radio sur l’étude d’impact menée par cinq pays membres dont les conclusions ne sont pour l’heure pas connues.

Dans les faits, la demande d’adhésion du Maroc faisait face à de fortes réticences de certains pays, le Nigeria, première puissance économique de la région, en tête. Des divergences politiques notamment sur la question du Sahara occidental mais aussi des craintes d’une pénétration agressive des entreprises et produits marocains sur le marché régional, en sont les principales raisons.

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Mais de toute évidence, des discussions bilatérales ont été menées ces dernières années et ont permis à certains pays de revoir leurs positions. La sortie du Président du Parlement de la CEDEAO lundi à Rabat, annonce donc un «nouveau départ» pour les relations entre le Royaume chérifien et la CEDEAO.

S. B.