Washington (© 2019 Afriquinfos)-Les prévisions de croissance pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) ont été revues à la baisse. D’après le Fonds monétaire international (FMI), cette croissance devrait être de 3% en 2019 et de 3,4% en 2020, alors qu’il était prévu qu’elle atteigne 3,7% pour les deux années. La cause de cette baisse, selon le fond est le ralentissement de l’activité tout particulièrement des partenaires commerciaux incontournables, notamment l’Europe et la Chine, qui y associe la fluctuation des cours de pétrole.
« La croissance à court terme reste faible pour les pays exportateurs de pétrole de la région MENA, dans un contexte de volatilité des prix du pétrole, de croissance mondiale précaire, de forte vulnérabilité budgétaire et de montée des tensions géopolitiques », relève le Fonds, soulignant que les prix du pétrole demeurent instables, fluctuant entre 55 et 75 dollars le baril depuis le début de l’année.
Déjà avec le climat difficile dans lequel vient de se retrouver les pays de la région, a été renforcé par les tensions commerciales sino-américaines, représentant un risque considérable pour la région. Il faudrait rappeler, en effet, qu’en septembre, les États-Unis ont instauré des droits de douane supplémentaires sur les produits chinois et devraient en établir d’autres en décembre, cela devrait, selon le FMI, impacter des pays, qui entretiennent des liens commerciaux particulièrement étroits avec la Chine.
Pour remédier la situation, le FMI préconise alors la reprise de l’assainissement des finances publiques et que ces pays s’appuient sur de meilleurs cadres budgétaires à moyen terme, pour réduire la dépendance à l’égard des prix du pétrole et ouvrir la voie à une croissance plus durable.
« Des réformes structurelles et un développement plus poussé du secteur financier stimuleraient l’Investissement direct étranger (IDE) et l’investissement privé intérieur », assure l’institution monétaire.
Vignikpo Akpéné