L’ONU réclame au Soudan du Sud de cesser les obstructions à sa mission de paix

Afriquinfos
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Genève (© Afriquinfos 2017)-Le Conseil de sécurité de l’ONU veut que le gouvernement du Soudan du Sud « cesse les obstructions » à sa Mission de paix (Minuss) et exhorte les belligérants « à mettre fin aux hostilités », a déclaré jeudi son président en exercice.

Rendant compte d’une réunion du Conseil consacrée à ce pays, l’ambassadeur égyptien auprès des Nations unies, Amr Abdellatif Aboulatta, a précisé devant la presse que ses membres demandaient aussi à ces mêmes belligérants un arrêt de leurs « opérations offensives ».

« Les membres du Conseil de sécurité condamnent les récents combats à Pagak », a ajouté le diplomate égyptien, sans précisions. Pagak abrite le quartier-général des rebelles au Soudan du Sud.

« Ils demandent au gouvernement de cesser les obstructions à la Minuss et au déploiement de sa Force de protection régionale, en relevant qu’une récente suspension des autorisations de vols a eu des conséquences sur les opérations » des Casques bleus, a poursuivi Amr Abdellatif Aboulatta.

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« Les membres du Conseil de sécurité rappellent à toutes les parties que ceux qui font obstruction aux activités de la mission de paix internationale (au Soudan du Sud) sont passibles de sanctions en vertu des résolutions 2206 et 2290 », a-t-il précisé.

La Minuss compte quelque 13.400 membres, incluant Casques bleus, policiers et civils.

Lors de leur réunion, les quinze membre du Conseil ont aussi fait part de leur « profonde préoccupation face à l’augmentation continue d’entraves aux accès humanitaires » et ont condamné « les attaques contre les acteurs humanitaires », selon la même source.

Le Soudan du Sud est plongé depuis décembre 2013 dans une guerre civile qui a fait des dizaines de milliers de morts et plus de 3,5 millions de déplacés, alimentée par une rivalité entre le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar.

Le conflit a éclaté seulement deux ans et demi après l’indépendance du pays acquise en juillet 2011 et près de la moitié de ses 12 millions d’habitants sont aujourd’hui dépendants de l’aide alimentaire.

Signé il y a deux ans, un accord de paix a depuis volé en éclats. Les Etats-Unis ont appelé à plusieurs reprises à un embargo sur les armes et ce sujet pourrait revenir à l’ordre du jour, selon une source diplomatique, en témoignant d’une exaspération croissante à l’ONU sur la poursuite des violences dans ce jeune pays.

V.A