Barrage controversé sur le Nil: Fattah al-Sissi s’attend à de longues négociations

Afriquinfos Editeur
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Le Caire (@Afriquinfos 2020)- Comme on pouvait l’imaginer au vu de la taille diplomatique des différents protagonistes, les négociations autour du Grand barrage de la Renaissance seront âpres et longues. Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, une des parties prenantes, l’a confirmé mais reste optimiste quant à l’issue des négociations.

Depuis plus d’une décennie de tiraillements autour du projet de construction du Grand Barrage de la Renaissance (Gerd) initié par l’Ethiopie, les négociations piétinent. Et à croire le Président égyptien, al-Sissi, elles ne sont pas prêtes d’avancer. «Nous négocions, c’est une bataille, et ça va traîner», a déclaré Abdel Fattah al-Sissi à ses compatriotes. Chacune des trois parties dans ce différend fluvial campe sur sa position. Notamment l’Ethiopie qui, arguant que le Gerd est «indispensable à son développement économique», ne veut faire la moindre concession en ce qui concerne le fonctionnement et le remplissage de ce barrage, appelé à devenir la plus grande installation hydroélectrique d’Afrique. En face, l’Egypte et le Soudan qui dépendent eux aussi du Nil, craignent pour leur approvisionnement en eau et souhaitent un accord global sur le fleuve. Ce à quoi se refuse l’Ethiopie.

Pour l’heure, al-Sissi, pourtant prompt à brandir la menace militaire, temporise et «espère que les négociations aboutiront. A cet effet, une réunion est prévue le 03 août prochain sous la coupole de l’Union Africaine (UA). Cyril Ramaphosa, président en exercice de l’organisation, sera à la manœuvre pour essayer de rapprocher les différentes positions de l’Ethiopie, de l’Egypte et du Soudan, en espérant qu’ils mettent de l’eau dans leur vin.

Boniface T.

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