Le Caire (© 2021 Afriquinfos)- Les autorités égyptiennes ambitionnent de faire de leur pays un futur pôle énergétique sur le continent. Le lancement des travaux d’un vaste complexe pétrochimique d’un coût de 7,5 milliards de dollars participe à l’atteinte de cet objectif.
C’est à Ain Sokhna à l’est du Caire, dans la zone économique du Canal de Suez, que l’Egypte va sortir de terre, ce qui sera l’un des plus grands complexes pétrochimiques d’Afrique. Les accords y afférents portant sur un montant de 7,5 milliards de dollars ont été signés le 28 avril dernier entre la Société principale de développement de la zone économique du canal de Suez et la Société de raffinage et de pétrochimie de la mer Rouge, sous la présidence du Premier ministre Mostafa Madbouli.
Réalisées sur une superficie de 3,56 ha, ces installations serviront notamment à produire une panoplie de produits pétroliers et chimiques dont le polyéthylène (matière plastique) ; le polypropylène (utilisé dans la fabrication de certaines pièces automobiles, d’emballages alimentaires, de tissus d’ameublement ou de vêtements professionnels jetables) ; le polyester (fortement plébiscité dans l’industrie textile) ; le carburant de soute (utilisé dans les grands navires commerciaux).
Ce faisant, le Caire s’avance vers son indépendance vis-à-vis des fournisseurs mondiaux de ces produits dérivés du pétrole et entend satisfaire les besoins domestiques de plus en plus grandissants. Son autre objectif est de devenir un important exportateur de ces produits en direction des autres pays de la région et au-delà.
A l’instar de la méga raffinerie construite par le milliardaire Aliko Dangote au Nigeria, le Complexe pétrochimique d’Ain Sokhna constitue un signal fort pour les pays africains habitués à exporter les produits bruts et devrait participer à une mise en œuvre plus efficiente de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
Boniface T.
