Une organisation des interprofessions de la filière coton dans l’UEMOA pour mieux défendre les producteurs

Afriquinfos Editeur
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Abidjan (© 2023 Afriquinfos)-L’ Uemoa dispose désormais d’une Organisation régionale des interprofessions du coton des États membres de l’Union économique et monétaire des États d’Afrique de l’Ouest (ORIC-UEMOA). Son but : défendre les intérêts des acteurs du coton et mieux les organiser.

L’organisation créée ce mardi et Basée à Abidjan, regroupe des professionnels de la filière du coton du Sénégal, du Mali, du Burkina Faso, du Togo, du Bénin et de la Côte d’Ivoire. Elle a été pensée pour refléter les avis de tous les acteurs de la filière coton, du planteur en passant par les transporteurs et les industriels. L’objectif est d’échanger des informations et notamment mutualiser les bonnes pratiques.

L’une de ses ambitions est de s’occuper de la relance des activités après une campagne ternie par le jasside, un parasite qui a affecté une grosse partie de la production ces derniers mois. « Nous avons besoin de partager nos expériences pour lutter contre ce parasite qui risque d’anéantir les efforts qui ont été faits, des années durant, pour la production cotonnière », explique Mathieu Adjovi, le président de l’ORIC-UEMOA.

Les acteurs de la filière, en se regroupant, veulent aussi mutualiser les recherches ou encore améliorer l’accès au marché des intrants. En étant affiliés à cette organisation, les professionnels du coton espèrent bénéficier de tarifs plus avantageux. « Ce qui devrait changer aujourd’hui pour l’accès aux intrants, c’est de regrouper l’ensemble des besoins du Sénégal et des autres pays de l’UEMOA, estime Boune Oumar Bousso, le directeur adjoint de la Sodefitex, une firme de l’industrie cotonnière au Sénégal.  « Le fait de mutualiser et de commander ensemble, je pense que ça permettrait d’avoir un impact positif pour les producteurs qui vont aujourd’hui acheter ces intrants ».

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Chaque année, la zone Uemoa produit en moyenne deux millions de graines de coton et 900 000 tonnes de fibres de coton une fois transformées à l’usine. À terme, cette nouvelle organisation aimerait mettre en place un label de qualité du coton ouest-africain.