Ouagadougou (© 2023 Afriquinfos)- Le FESPACO a rendu hommage à l’un de ses plus grands ambassadeurs. Un buste du réalisateur sénégalais Sembène Ousmane est désormais visible devant le siège du festival à Ouagadougou. L’œuvre a été dévoilée dimanche en présence des Premiers Ministres burkinabè et malien, Apollinaire Joachimsom Kyelem de Tambèla, Choguel Kokalla Maïga et du fils du célèbre cinéaste.
‘’Depuis le premier jour de mon arrivée à Ouagadougou, j’ai vu l’une des plus belles avenues qui porte le nom de Ousmane Sembène. Le Burkina Faso et le Fespaco lui ont toujours rendu hommage’’, ce sont là les mots de l’Ambassadeur du Sénégal au Burkina Faso à l’occasion du dévoilement du buste de Sembène Ousmane. Ce dernier qui aurait eu 100 ans le 1er janvier dernier, est l’un des initiateurs du Fespaco. Le ministre burkinabè de la Communication et de la Culture, Jean-Emmanuel Ouedraogo, estime que Sembène Ousmane est ‘’un fils d’Afrique, du Burkina, du Mali, du Sénégal. C’est un panafricain et son œuvre continue d’inspirer le cinéma africain de façon générale. Son esprit est toujours sur le Fespaco dont il a été l’un des principaux initiateurs ’’, a-t-il déclaré. En effet le réalisateur du ‘’Mandat ’’ a participé à toutes les éditions du Fespaco depuis la naissance de la Semaine du cinéma africain en 1969, mais n’a jamais voulu prendre part à la compétition, préférant laisser la place à d’autres cinéastes.
Outre le dévoilement de son buste le représentant portant son inséparable pipe, une soirée d’hommages lui a été dédiée. Elle a été marquée par la projection le samedi 25 février du ‘’Mandat’’. Un film qui selon son fils ainé, Alain Sembène n’a pas pris une ride. ‘’ « Chaque fois que je vois ce film, je frissonne. Les livres et les films de Sembène Ousmane ne meurent jamais. Ils sont toujours d’actualité et on découvre toujours quelque chose en suivant ce film. Je ne sais pas comment, mais il arrivait à capter l’âme d’un peuple… Je me rends compte à quel point c’était un visionnaire », confie-t-il non sans fierté.
Boniface T.
