Sens du double Sommet de l’UA au Niger sur l’accélération de l’industrialisation du continent

Afriquinfos Editeur
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Niamey  (© 2022 Afriquinfos)- Niamey, la capitale du Niger est la destination de deux sommets successifs ce vendredi 25 novembre 2022.  Le premier rendez-vous est dédié à l’industrialisation de l’Afrique, la diversification économique, et le second à la Zlecaf, la Zone de libre-échange continentale africaine.

Cette journée du vendredi est subdivisé en deux temps au Niger : la matinée est consacrée au sommet sur l’industrialisation et l’après-midi à la rencontre de la Zlecaf dont l’objectif est la levée des tarifs douaniers ou du moins leur allègement d’au moins 90%. L’industrialisation de l’Afrique est une nécessité cruciale, mais l’idée est loin d’être nouvelle.

Afin de ne juste pas faire de ce double sommet  une simple occasion de nouvelles grandes déclarations, des objectifs spécifiques ont été assignés : un nouveau cadre de politique continentale doit être décidé afin d’attirer davantage d’investissements ; les chaînes de valeurs industrielles régionales doivent être renforcées, -en clair, des partenariats entre plusieurs pays doivent être conclus pour davantage de complémentarité dans la chaîne de fabrication des produits. Enfin, le sommet compte plaider politiquement pour l’émergence d’un programme d’industrialisation de l’Afrique à l’échelle mondiale.

Ils sont plusieurs chefs d’État  à prendre part à ces deux rendez-vous qui viennent en effet conclure une semaine de travaux qui se sont tenus depuis dimanche dernier sur ces différentes thématiques.

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Sur le plan continental, les deux sommets de l’Union africaine ont pour objectif et pour thème de « renouveler les engagements en faveur d’une industrialisation et d’une diversification économique inclusives et durables ».

« Nous ne produisons presque rien. Nous attendons tout de l’extérieur », a regretté Moussa Faki, président de la Commission de l’Union africaine. L’Afrique doit « prendre conscience de la nécessité de l’industrialisation du continent » et « accélérer l’opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale, la Zlecaf », entrée en vigueur le 1er janvier 2021.

« L’Afrique ne doit plus être un continent consommateur et pourvoyeur de matières premières, abonde le président nigérien Mohamed Bazoum, hôte de l’évènement, mais une puissance économique dotée d’industries à même de satisfaire ses propres besoins et d’exporter des produits finis. »

Le Sommet de l’Union africaine sur l’industrialisation est organisé dans le cadre des activités annuelles commémoratives de la Semaine de l’industrialisation de l’Afrique. Compte tenu de l’importance de l’industrialisation et de la transformation économique en Afrique, le 20 novembre de chaque année est célébrée comme la Journée de l’industrialisation de l’Afrique, qui a été adoptée par la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Organisation de l’Unité africaine, en juillet 1989, à Addis-Abeba (Éthiopie).

La Journée de l’industrialisation de l’Afrique donne l’occasion aux principales parties prenantes de réfléchir sur l’industrialisation de l’Afrique, tout en examinant la manière dont le continent peut changer son statu quo actuel.

Depuis 2018, la Journée de l’industrialisation de l’Afrique a été célébrée à travers des événements d’une semaine, ce qui marque une rupture avec la tradition d’une journée, offrant ainsi davantage de temps pour réfléchir et accélérer les actions en faveur de la transformation structurelle de l’Afrique, en tant qu’instrument pour atteindre les objectifs de l’Agenda 2063et les Objectifs de développement durable (ODD) 2030.

Cette double rencontre est une opportunité pour le Niger qui met les bouchées doubles en vue de se donner davantage de visibilité internationale.

V.A.