Nigeria/Présidentielle de février 2019: Plus d’une trentaine de partis s’aligne sur l’opposition

Afriquinfos
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Abuja (© 2018 Afriquinfos)- Au Nigeria, l’opposition vient de s’élargir. Le principal parti d’opposition vient d’accueillir en son sein trente-huit autres partis politiques. Une alliance qui vise à mettre une barrière à la candidature de Muhammadu Buhari à sa propre succession, pour le prochain scrutin présidentiel prévu en 2019.

Ainsi, Kola Ologbodiyan, porte-parole du Parti Populaire Démocratique (PDP), principal parti de l’opposition souligne que L’idée est de « se rassembler, et de présenter un candidat commun, qui ‘dégagera’ le gouvernement incompétent du président Muhammadu Buhari », a-t-il déclaré.

Memorandum of Understanding, (MoU), telle est baptisée la nouvelle alliance  composée des 39 partis se sont rassemblés lundi autour d’un Protocole d’accord), nom de cette nouvelle alliance.

« Le but du MoU est que l’on travaille ensemble pour regagner le pouvoir », a laissé entendre pour sa part Yunusa Tanko, président du minoritaire Parti de Conscience nationale.

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« C’est une alliance, pas une fusion. L’idée est que nous puissions travailler ensemble, d’égal à égal », a en outre confié M. Tanko, précisant que l’accord était d’avoir ensuite un « gouvernement d’unité nationale, acceptable pour tous les membres de l’alliance. »

La campagne électorale est engagée au Nigeria, à deux mois environ des primaires au sein des partis, et à quelques mois de l’élection présidentielle de février 2019.

Pour l’heure, le président Buhari, âgé de 75 ans qui avait accédé au pouvoir en 2015 en l’emportant sur le président Goodluck Jonathan (PDP), subit de très fortes pressions et critiques au sein même de son propre camp. Ce qui ne l’a toutefois pas empêché d’annoncer qu’il allait se représenter.

La semaine dernière, des membres de son parti, le All Progressives Congress (APC), ont annoncé avoir fondé un mouvement dissident, le Reformed APC (rAPC), et ont appelé à une forte coalition contre M. Buhari qu’ils accusent de ne pas avoir tenu ses promesses en termes de sécurité et de lutte contre la corruption. M. Buhari a également passé de nombreux mois à Londres pendant son mandat pour raisons de santé, et ses capacités à diriger ce géant de 180 millions d’habitants pour un mandat supplémentaire de quatre ans sont mis en cause par bon nombre. Malgré cela, il bénéficie d’un important soutien, notamment de quelques Etats clés du Nord du pays.

 

Xavier-Gilles CARDOZZO