Malgré ‘l’architecture de Yaoundé’, les attaques pirates se poursuivent dans le Golfe de Guinée 

Afriquinfos Editeur
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Pointe-Noire (© 2021 Afriquinfos)– Le Golfe de Guinée est toujours au cœur des préoccupations des dirigeants des pays ayant en commun ses eaux. Le phénomène de la piraterie continue de plus belle avec son lot d’attaques de navires. Un symposium tenu à Pointe-Noire par les Chefs d’Etat-Major des marines des pays du Golfe Guinée, vise à remettre au goût du jour, l’initiative « l’architecture de Yaoundé » lancée en 2013 pour mutualiser les efforts en vue d’assurer la sécurité et la sûreté en mer.

Depuis quelques années maintenant, le Golfe de Guinée est devenu l’épicentre des attaques de navires dans le monde avec un recrudescence des Kidnappings. Pour contrecarrer cette montée en puissance des pirates de la mer, en 2013 les 19 pays qui composent le Golfe de Guinée ont mis en place « l’architecture de Yaoundé » pour mener des actions communes et concertées. Cette initiative n’a de toute évidence en rien empêcher les bandits de tous genres de continuer à mener leurs activités illicites. « Les marines du golfe de Guinée font face à des menaces qui sont communes : la prédation sur les ressources naturelles, notamment sur les ressources halieutiques, la piraterie bien évidemment et le phénomène d’immigration clandestine », révèle un officier français participant au symposium de Pointe-Noire.

Et au Premier ministre congolais Anatole Collinet Makosso, qui présidait la cérémonie d’ouverture des travaux de préciser que cet attrait des pirates pour la zone est dû à sa richesse en hydrocarbures qui représente le quart des réserves mondiales mais aussi en ressources halieutiques. En témoigne la montée en flèche des attaques. Selon le chef du gouvernement congolais, le Golfe de Guinée, qui s’étend du Sénégal à l’Angola, a enregistré pour la seule année 2020, 195 attaques de navires « avec des moyens et des méthodes des pirates continuellement renforcés depuis quelques temps ». La même année, 130 des 135 enlèvements de marins recensés dans le monde, soit plus de 95%, ont eu lieu dans cette zone, selon un récent rapport du Bureau maritime.

A Pointe-Noire, il s’agit donc de remettre sur les rails le Programme « l’architecture de Yaoundé ».  Ces assisses marquent le début de l’opérationnalisation de cette initiative qui verra 16 pays conjugués leurs efforts pour contrer la piraterie maritime en rendre sûres les eaux du Golfe de Guinée. Sont concernés l’Angola, le Bénin, le Cameroun, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Gambie, le Ghana, la Guinée Bissau, la Guinée, le Nigeria, la RDC, le Sénégal, le Sierra Leone, le Togo et le Congo-Brazzaville.

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Boniface T.