La CEDEAO et le pouvoir malien toujours pas convergents sur le calendrier menant aux élections de 2022

Afriquinfos Editeur
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Bamako (© 2021 Afriquinfos)- Arrivé au terme d’un séjour à Bamako, l’ex-président nigérian Goodluck Jonathan, médiateur de la Cédéao dans la crise malienne, a exprimé mardi son inquiétude quant au respect des échéances, se disant « préoccupée par l’insuffisance d’actions concrètes dans la préparation effective du processus électoral ».

A la tête d’une délégation, le médiateur dans la crise malienne pour l’organisation ouest-africaine depuis l’été 2020, était en visite à Bamako depuis le dimanche 5 septembre 2021.

Lors de son séjour, l’ex-dirigeant nigérian a effectué une série de rencontres destinées à évaluer le processus de transition politique en cours dans le pays. Au cœur de ses préoccupations figure le calendrier électoral.

Au cœur de cette visite, le respect des engagements pris par les autorités de transition. « Nous attendons des précisions sur le chronogramme des élections », explique une source proche du médiateur qui assure que l’allongement de la période de transition n’est toujours pas une option. « Le médiateur fera son compte-rendu aux chefs d’État de la Cédéao. Ce sont eux qui prennent les décisions », poursuit cette source.

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Aussitôt débarqué, Goodluck Jonathan a rencontré le Comité local de suivi de la transition, composé des représentants, dans le pays, de la Cédéao, de l’Union africaine et de la Mission des Nations unies.

Le médiateur de la Cédéao vient surveiller le processus politique de la transition et non les actions menées par la justice malienne, de sorte que les actions engagées contre les anciens ministres Soumeylou Boubeye Maïga et Fily Sissoko, ou encore l’épisode de l’incarcération puis de la libération du commandant de la Forsat, dans le cadre de procédures contre la corruption et l’impunité, ne font officiellement pas partie du programme. « Mais le médiateur veille tout de même au respect des droits humains », glisse enfin cette source. De fait, on voit mal comment ces dossiers qui mettent le pays en ébullition depuis dix jours, pourraient ne pas être évoqués.

M. Goodluck a eu à s’entretenir avec le Premier ministre Choguel Maïga, plusieurs membres du gouvernement mais aussi avec la classe politique et la société civile. Ce n’est que mardi matin, au terme de sa visite, que le médiateur de la Cédéao s’est entretenu avec le président de la transition, le colonel Assimi Goïta.

Cependant aucune rencontre n’a eu lieu avec les anciens président et Premier ministre Bah N’Daw et Moctar Ouane dont le placement en résidence surveillée a finalement pris fin, il y a une semaine, après trois mois de bras de fer avec les autorités. « C’est déjà réglé, ce n’est plus un problème », confie une source proche du médiateur.

I.N.