Afrique de l’Ouest : l’industrie hôtelière en pleine embellie malgré les risques sécuritaires

Afriquinfos Editeur
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Abidjan (© 2020 Afriquinfos)- En prélude à la toute première Conférence sur l’investissement hôtelier en Afrique francophone, le Forum de l’Investissement Hôtelier en Afrique (FIHA) qui se tiendra à Abidjan en mars (22 au 25)prochain, Philippe Doizelet, associé directeur, hôtels, Horwath HTL, le premier consultant de l’hôtellerie en Afrique de l’Ouest fait l’état des lieux en mettant en exergue les facteurs positives et les freins à l’essor du secteur.

Phillippe Doizelet a identifié quatre facteurs fondamentaux qui alimentent un flux croissant d’investissements dans le secteur hôtelier en Afrique de l’Ouest. Ce sont: la connectivité aérienne, une meilleure croissance économique, la monnaie et la démographie. En 2019, l’aviation africaine a connu un essor de 7,5%, ce qui la place en tête des secteurs à  plus forte croissance pour le premier trimestre 2020. A cela il faut ajouter, les arrivées de touristes internationaux en Afrique qui ont cru de 7% en 2018, l’un des taux de croissance les plus rapides au monde avec l’Asie de l’Est et le Pacifique et la multiplication des nouveaux itinéraires à destination du continent.  La croissance économique qui dans certains de l’espace Afrique francophone égale ou supérieure à 6% par an, plus du double de la moyenne mondiale qui est à 3% ; l’arrivée prochaine de l’Eco, monnaie unique de l’espace CEDEAO conçue pour réduire le coût des affaires entre ces pays et ainsi accroître le commerce et la jeunesse de la population africaine sont les trois autres facteurs qui favorisent l’essor du secteur hôtelier.  

Cependant, ce beau tableau ne doit pas faire ausculter les défis qui s’imposent au secteur. Phillippe Doizelet, les a aussi répertoriés. Au nombre de quatre, il s’agit des questions de sécurité, l’agenda politique, la gouvernance et l’augmentation de la dette publique. Bien que l’Afrique traverse aujourd’hui beaucoup moins de conflits qu’il y a trois ou quatre décennies, lorsque la plupart des pays africains connaissaient la guerre, certaines parties du Sahel sont toujours soumises à des menaces pour la sécurité. Sur le plan politique, bien que la démocratie continue de s’étendre, elle n’est pas encore la règle générale partout, surtout lors des grandes élections. Mais pas de quoi refroidir les ardeurs des investisseurs car comme le confirme Philippe Doizelet « L’Afrique n’est pas l’endroit le plus facile pour faire des affaires, mais c’est un défi incroyablement stimulant car les opportunités l’emportent largement sur les menaces. Chaque fois que nous organisons un forum d’investissement hôtelier, je vois de nouvelles ouvertures d’hôtels annoncées et je rencontre de nouveaux acteurs désireux d’entrer sur le marché ».  

Boniface T.

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